[image:1, l] « Ceux qui sont de notre côté méritent beaucoup, mais ceux qui sont contre nous méritent d’avoir la tête coupée à la hache ». Cette phrase choc est signée Avidgor Lieberman. Invité à prendre la parole lors d’un meeting électoral, organisé dans la ville d’Herzyliya, au nord de Tel-Aviv, le ministre israélien des Affaires étrangères a, encore une fois, tenu des propos controversés.
Pas de place pour la communauté arabe
Dans son allocution, Lieberman a notamment fait comprendre que la communauté arabe n’avait pas sa place sur le territoire. « J’ai tendance à vouloir faire don au chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, des Arabes qui brandissent le drapeau noir le jour de la nakba. Ce serait avec plaisir« , a-t-il déclaré devant son auditoire. Le jour de la nakba, ou « jour de la catastrophe », fait référence à l’exode de milliers de palestiniens, en 1948, suite à l’indépendance d’Israël. Un évènement commémoré chaque année en Cisjordanie, à Gaza et dans d’autres villes du pays.
Habitué des polémiques
Le chef de la diplomatie israélienne a en outre affirmé qu’il n’y avait « aucune raison qu’Umm al-Fahm (qui est la troisième ville arabe du pays) fasse partie d’Israël ». Avidgor Lieberman, coutumier des discours polémiques, avait déjà fait parler de lui, le mois dernier, en proposant d’offrir de l’argent aux citoyens arabes israéliens qui accepteraient de s’installer en terre palestiniennes si un Etat était créé.
On avait par ailleurs pu l’apercevoir aux côtés de François Hollande, lors de la marche républicaine du 11 janvier, en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes.