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C’est la ligne de RER la plus fréquentée de France, avec un millions de voyageurs quotidiens. Pourtant, cela ne la place pas à l’abri des dysfonctionnements. Au contraire ! Excédés, les usagers viennent de lancer une action de groupe contre la RATP. Une première !
Lundi, Le Parisien révélait que le collectif des usagers du RER A avait adressé une lettre à l’association UFC-Que Choisir afin d’appuyer cette action à l’encontre du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), de la SNCF et de la RATP. Car comme le prévoit la loi, seule une association peut mener une action de groupe si elle estime qu’il y a un réel préjudice matériel ou financier.
Des pertes d’emplois pour certains
Dans cette lettre, le collectif estime « que le voyageur doit être replacé au centre d’un transport public de qualité« et d’ajouter qu’il s’agit d’une « question stratégique pour le redéveloppement de la région Ile-de-France ». Ce à quoi l’UFC-Que Choisir a répondu positivement.
Outre les désagréments et inconforts, les voyageurs pointent du doigt des préjudices plus importants. « Aujourd’hui, on a beaucoup de témoignages de personnes qui ont perdu leur emploi à cause des retards. D’autres ont anticipé leur départ à la retraite car la situation n’était plus supportable. Pour nous, c’est chiffrable », estime Jean-Louis Roura, à la tête de l’initiative.
Les conséquences de ce recours restent encore floues puisqu’il s’agit d’une première pour les transports en commun. Elle peut déboucher aussi bien sur des dommages ou intérêts que sur des mesures prises par la SNCF pour améliorer la situation.