[image:1, l] Les élections présidentielles au Nigeria ont été fortement perturbées ce samedi. Des électeurs nigérians ont en effet été pris pour cible par des insurgés du groupe islamiste Boko Haram, qui ont ouvert le feu sur ces citoyens venus voter, lors de deux attaques meurtrières, qui ont fait six morts au total. La première attaque, perpétrée à Ngalda, dans l’Etat de Yobe a fait trois morts. L’autre s’est produite dans la localité de Woru, habitée par des Peuls, dans l’Etat de Gombe, où elle a également fait trois morts.
Huit autres personnes, dont un candidat aux élections législatives, ont également été tuées dans cette même zone, selon un porte-parole du parti APC de Muhammadu Buhari, candidat de l’opposition à la présidentielle.
Cyberattaque
Un groupe se présentant comme la « Cyberarmée du Nigéria » a, en parallèle, réussi à s’introduire dans le site internet de la commission électorale indépendante pour en prendre le contrôle et le paralyser. « Frappé par la Cyberarmée nigériane », pouvait-on lire en bandeau sur la page d’accueil du site, avec en dessous cette phrase: « La sécurité n’est qu’une illusion ».
Les pirates informatiques avaient également posté une photo d’un journal, où l’on voyait les deux principaux candidats à la présidentielle, Muhammadu Buhari et Goodluck Jonathan, président sortant, déguisés en footballeurs avec, à leurs côtés, le président de l’INEC, Attahiru Jega, habillé en arbitre. Les hackeurs mettaient en garde contre « tout hooliganisme d’après match ».
Des problèmes techniques
Des problèmes techniques avec les lecteurs de cartes d’électeurs à la reconnaissance biométrique ont également été recensés. Les opérations de vote ont par conséquent été prolongées jusqu’à dimanche.
« Dans les bureaux de vote où les autorisations ont été reportées au jour suivant, des arrangements sont pris pour que les électeurs aillent voter demain », a déclaré à la presse à Abuja un responsable de la commission électorale, Chris Yimoga.
Source : Reuters