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Oubliant qu’il porte un micro, il avoue avoir commis des meurtres

[image:1, l] « Et merde qu’est-ce que j’ai fait ? Je les ai tous tués ! » Robert Durst, puissant magnat de l’immobilier américain, n’imaginait sans doute pas finir derrière les barreaux, lorsqu’il a prononcé ces mots il y a plusieurs années, dans des toilettes, un soir, après le tournage d’un documentaire consacré à sa vie. Manque de bol pour le richissime homme, le micro, qu’on lui avait fait porter pour les besoins du film, était toujours bien en place au moment où il rejoignait le petit coin. Toujours bien branché, aussi. Ces propos chocs ont donc bien été enregistrés, et entendus par le reste de l’équipe de production, des mois après, lorsqu’il a été temps de dérusher sons et images, avant la diffusion dudit documentaire. Totalement abasourdis par les révélations de l’homme, les deux réalisateurs ont alors immédiatement prévenu la police.

Il trempait dans plusieurs affaires

Et Robert Durst a finalement été arrêté, un jour avant la diffusion de la dernière partie du documentaire, ce samedi, dans un hôtel de la Nouvelle-Orléans. Si l’homme trempait dans diverses affaires judiciaires, dont la disparition de sa femme Kathleen en 1982, et l’assassinat et le démembrement d’un de ses voisins, qu’il avait avoué mais pour lequel il avait été disculpé, plaidant la légitime défense, il a cette fois-ci été interpellé pour le meurtre de Susan Berman, une très vieille amie à lui. Cette dernière avait été retrouvée morte à son domicile, en 2000, alors qu’elle allait être interrogée par la police, dans le cadre de l’affaire sur la disparition de l’épouse de Durst. Certains avaient alors soupçonnés l’homme de l’avoir exécutée, de peur de voir des éléments de sa vie dévoilés au grand jour.

Il savait qu’il portait un micro

Si certains plaident aujourd’hui pour le respect à la vie privée de Robert Durst, en brandissant le quatrième Amendement de la Constitution des Etats Unis, qui protège notamment contre les perquisitions et saisies non motivées, Adina Schwartz, experte en procédure criminelle citée par NBCNews, assure de son côté que l’homme était bien conscient « qu’il portait un micro ». Ce que corroborent les deux réalisateurs du documentaire : « On laissait toujours le micro sur lui. Il le sait et il est allé dans la salle de bain alors que ça continuait à enregistrer ». Ne reste plus qu’à voir ce qu’en dira, désormais, la justice américaine qui a, pour le moment, été plutôt clémente avec Durst.

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