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« Pas de remise en cause du CDI » assure Valls

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Manuel Valls s’est refusé mardi à confirmer la mise en place prochaine d’un contrat de travail facilitant le licenciement pour les PME, que réclame le patronat, mais a reconnu qu’il fallait « lever le frein » de l’embauche.

Le Medef a proposé plusieurs aménagements au droit du travail, notamment d’introduire des variables économiques « inconstestables » dans les motifs de licenciement et de généraliser le « contrat de projet » qui existe déjà dans le BTP. Les Echos rapportaient lundi qu’un contrat spécifique pour les PME, permettant de licencier aisément si les résultats économiques ne sont pas au rendez-vous, tiendrait la corde parmi les pistes étudiées.

« Pas dans les projets du gouvernement »

Interrogé sur le sujet, le Premier ministre a reconnu sur BFM TV et RMC mardi que le gouvernement était favorable à une réforme « pour permettre aux TPE, aux PME, PMI et aux start-ups d’embaucher plus rapidement ».

« C’est exactement le mot qu’elles utilisent, la peur de l’embauche, donc il faut lever le frein de cette peur », a ajouté Manuel Valls en assurant toutefois que les partenaires sociaux devaient être consultés et que le droit du travail serait préservé. « Est-ce que c’est un contrat de travail spécifique ? La remise en cause du CDI n’est pas dans les projets du gouvernement », a-t-il dit. « Ce n’est pas parce que le Medef fait un certain nombre de propositions que nous allons les prendre. »

« Être au rendez-vous de l’emploi »

« Je veux en discuter avec tous les partenaires sociaux », a-t-il encore dit, appelant le patronat à mettre en oeuvre plus rapidement les contreparties, en termes d’embauche, des allègements de charge prévus par le pacte de responsabilité. « Quand on met sur la table 40 milliards d’euros pour soutenir les entreprises, et que je constate que les accords par branche n’avancent pas encore suffisamment, je demande aussi au patronat de manière générale d’être au rendez-vous de l’emploi », a-t-il dit.

Quinze accords ont jusqu’à présent été conclus sur un total de 50 branches professionnelles, selon le Medef.

Source Reuters

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