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Pour Onfray, Valls est un « crétin » qui « perd les pédales »

[image:1, l] « Manuel Valls, l’ami de BHL, perd les pédales ! » La phrase est signée Michel Onfray, et marque le début d’un long billet, plutôt corsé, publié par le philosophe français sur son site officiel. Son droit de réponse à Manuel Valls, en quelque sorte, qui l’avait accusé, quelques jours plus tôt, de « perdre les repères ».

Valls n’a pas « pris le temps de lire l’entretien »

« Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist, qui était le philosophe de la Nouvelle droite dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l’Horloge, le Grece, (…) au fond vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères ». Ce sont ces mots, prononcés par l’actuel Premier ministre dimanche, lors du Grand Rendez-vous Europe 1, iTélé et Le Monde, qui ont déclenché l’ire du philosophe français. Pour Onfray, Valls n’a clairement pas « pris le temps de lire l’entretien du Point », auquel il faisait référence.

« S’il faut une explication de texte à Manuel Valls »

« Qu’y ai-je dit », s’énerve l’écrivain, avant de réécrire ses dires, mot pour mot : « Concluez si vous voulez que je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL ». « S’il faut une explication de texte à Manuel Valls, poursuit le philosophe, je disais que, moi qui suis de gauche, je préférais une idée juste, fut-elle de droite, à une idée fausse même si elle est de gauche, surtout si elle est de gauche ».

« On voit où tout cela nous conduit »

« Ne pas souscrire à cette affirmation de bon sens élémentaire revient à dire qu’il vaut mieux une idée fausse avec BHL qu’une idée juste de droite. On voit où tout cela nous conduit, notamment chez Marine Le Pen ! » , déplore Michel Onfray, qui conclut son pamphlet sur une petite pique : « Moi qui suis de gauche, puisqu’il faut le répéter dans ces temps où, effectivement ceux qui perdent leurs repères ne sont pas ceux que l’on croit, je ne souscrivais pas au propos de Manuel Valls qui estimait en 2009 sur le marché d’Evry que « ça manquait de blancos », une idée que peut-être Alain de Benoist, lui, trouverait juste, je ne sais pas… »

« On ne peut pas être Manuel et intellectuel »

Le « clash » s’est ensuite poursuivi sur Twitter, où Michel Onfray s’est fendu d’un message, dans lequel il traite Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen de « crétins ». Avant d’attaquer à nouveau le Premier ministre : « Valls : un ami m’écrit qu’ « on ne peut pas être Manuel et intellectuel ! ».

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