« Ici c’est sans pitié, on t’allume au mortier » : c’est le refrain violent de « Sarcelleslite », un groupe de gamins de Sarcelles s’essayant au rap des grands.
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Ils sont jeunes, très jeunes pour certains qui seraient encore à l’école primaire, selon Le Parisien. Pourtant, dans leur bouche, des paroles crues et vulgaires : « On te canarde, y’a pas de pitié, on vise pas les ieps (pieds), on vise la teuté (tête)« .
Un peu plus loin, ce sont les femmes qui font les frais de cette violence verbale : « Dans le peura, je laisse des cetras, comme sur le c… à ta reseu » (« Dans le rap, je laisse des traces, comme sur le c.. de ta soeur »), entend-on dans un couplet.
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A plusieurs reprises, les gamins font référence à la secte Abdoulaïe, le surnom d’un quartier de Sarcelles, qui avait déjà donné son nom au Secteur A, le célèbre collectif de rappeurs des années 1990 avec Passi et Stomy Bugsy. A la fin du clip, un adulte, capuche sur la tête, apparaît au milieu de la troupe de mineurs surexcités. « Demande à Manouch, le rebeu carlouche », s’amusent les jeunes. Sur YouTube, sous la vidéo, il se présente comme le producteur de ce clip et laisse sa page Facebook.
Vers des sanctions pénales ?
Ajoutée le 2 janvier dernier, la vidéo a déjà été vue près de 80 000 fois.
Ces jeunes ont-ils eu l’autorisation des parents pour tourner un tel clip ? Le quotidien a tenté de contacter « Manouch » en vain. « Nous allons saisir le procureur pour qu’il y ait des sanctions pénales exemplaires » a prévenu François Pupponi, le maire de Sarcelles.