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Sarkozy met en garde contre le « FNPS »

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Nicolas Sarkozy ne mâche pas ses mots. Dans une interview au Figaro publiée lundi, l’ancien président de la République a mis en garde, contre le « FNPS » à trois semaines des élections départementales, reprenant à son compte l’expression favorite de Marine Le Pen « UMPS ». L’UMP, associée à l’UDI, est au coude à coude avec le FN selon un sondage Ifop, avec 29% des intentions de vote. Le PS est loin derrière avec 23%.

Pas d’alliances avec l’extrême-droite

« Je dis à ceux qui ont voté pour le Front national dans le Doubs : voter Front national a conduit à l’élection d’un député socialiste de plus« , martèle l’ancien chef de l’État, faisant référence à l’élection législative partielle remportée en février par le PS au second tour face au FN.

« Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS! Voter pour l’UMP n’a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c’est le FNPS », souligne-t-il. Dans une interview à Europe 1 mi-février, Nicolas Sarkozy a prévenu que tout responsable UMP concluant un accord avec le Front national serait exclu du parti.

Le péril du vote FN

Prenant pour exemple le cas de la Grèce, où le nouveau gouvernement a dû édulcorer ses promesses de campagne sous la pression de Bruxelles, Nicolas Sarkozy met en garde, les électeurs qui seraient tentés de voter pour le FN. « Je dis à tous ceux qui ont salué l’élection grecque : voilà où vous conduirait le vote en faveur du Front national. À peine élu, M. Tsipras a ravalé ses promesses électorales, il s’est mis à genoux« , dit-il.

Changer de politique économique

Fustigeant un François Hollande « prisonnier des idéologies du siècle passé », l’ex-chef de l’État prône une « politique économique radicalement différente de celle » menée depuis 2012. Il préconise entre autres le report de l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans, l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires, un retour à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50% du PIB et il invite à « repenser » le Code du travail.

Sarkozy veut être le « ciment » de l’UMP

« Mon rôle est d’être le ciment de la famille et de construire une alternative crédible », ajoute-t-il. « Depuis mon retour en septembre, j’ai repris la route, et la route est longue. Que personne ne doute de ma détermination« . Selon un sondage BVA publié en février, seuls 22 % des Français souhaitent que Nicolas Sarkozy soit candidat à la présidentielle de 2017, soit 11 points de moins qu’en juillet 2014 avant son retour en politique. 

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