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Sivens : tous les « zadistes » ont été évacués

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Sans incident majeur. Les forces de l’ordre ont évacué vendredi les militants écologistes qui occupaient le site du barrage controversé de Sivens. L’ordre d’évacuation avait été donné à la mi-journée par le ministère de l’Intérieur. Sur la quarantaine de « zadistes« , opposés à la construction du barrage de Sivens, une dizaine ont été interpelés par les forces de l’ordre selon le Bernard Cazeneuve.  Deux escadrons de gendarmerie, environ 150 hommes, vont rester sur place pour empêcher l’accès au site. 

Le Premier ministre Manuel Valls avait mis en garde les opposants qui persisteraient à résister, la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade de gendarmerie en octobre dernier sur le site, étant dans tous les esprits. « Il faut maintenant que tout cela s’arrête et que la vie normale reprenne ses droits sur son territoire », a-t-il dit lors d’une conférence de presse commune avec son homologue québécois.

Le conseil général du Tarn avait auparavant décidé, dans la matinée, d’abandonner son projet initial de barrage au profit d’un autre, plus petit, comme le préconisaient les experts mandatés par la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. L’exécutif départemental avait par ailleurs exigé de l’Etat qu’il procède « sans délai à l’expulsion des occupants sans droit ni titre », les « zadistes » refusant toute retenue dans la zone, au prix même d’un mort tué par un tir de grenade de la gendarmerie lors de manifestations en octobre dernier.

« Très vite évacuer les lieux »

Bernard Cazeneuve avait, lui, déjà demandé au préfet du Tarn d’interdire les manifestations prévues vendredi à Albi par les pros et anti-barrage. Le ministre avait invoqué lors des questions d’actualité au Sénat « les risques graves auxquels s’exposeraient les manifestants, pour leur intégrité physique » et le « climat de violence ». Il avait appelé « solennellement à l’apaisement et à la responsabilité de chacun« , face à une « situation d’extrême tension » à l’approche du vote. « La France garde en mémoire les conséquences dramatiques des manifestations du mois d’octobre 2014, qui avaient conduit au décès tragique de Rémi Fraisse. Rien ne saurait justifier de nouveaux déferlements de violence susceptibles de conduire à de nouveaux drames », avait-t-il ajouté.

Le Premier ministre, Manuel Valls, avait assuré de son côté qu’il faudrait « très vite évacuer les lieux« . « Il ne peut pas en être autrement », a-t-il dit lors d’une visite en Haute-Vienne.

Xavier Beulin avait souligné pour sa part que « ce n’est pas aux agriculteurs de faire évacuer la zone mais à la puissance publique de tout mettre en œuvre si la décision est positive demain ». « Je demande aux agriculteurs de faire confiance aux institutions« , avait ajouté le président de la FNSEA sur son compte Twitter, jugeant que le climat est « très tendu ».

Source Reuters

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