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Trois ans après Merah, le seul rescapé raconte

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Il est la seule victime rescapée de la folie meurtrière de Mohamed Merah. Loïc Liber a témoigné pour la première fois au micro d’Outre-Mer Première, trois ans après le drame qui l’a laissé tétraplégique. Depuis trois ans, il tente de réapprendre à vivre dans un hôpital de région parisienne.

« Aujourd’hui, ça fait trois ans que je suis paralysé. Mais je tiens à ce que tout le monde sache que je suis là ! Et que je me bats. » Après l’attaque de Montauban, Loïc Liber est resté dans le coma pendant une semaine. Pourtant il n’a rien oublié et se rappelle les circonstances qui l’ont mené jusqu’à sa chambre d’hôpital.

« Un geste lâche »

« Je me rappelle très bien de la scène, de tout ce qui s’est passé. On était trois. Et cet homme est venu par derrière. C’est un geste lâche. Au début, je n’y pensais pas. Puis j’ai retrouvé la mémoire ! Et je me suis rappelé de tout ce qui s’était passé, avec mes camarades qui ne sont plus là. J’y pense tous les jours. J’étais au mauvais endroit au mauvais moment. Ça fait mal…« 

« Je n’ai pas vu Merah. Je pense qu’il m’a tiré dessus en premier car j’étais plus grand que mes camarades et il a dû me viser tout de suite. »,  poursuit le parachutiste.  

Incapable de prononcer le nom de Merah

Loïc Liber ne prononce jamais le nom de Mohamed Merah. « Je ne veux pas prononcer son nom. Quand je l’évoque, ça m’énerve, parce qu’il a gâché ma vie, tous mes projets« , raconte, attristé, le jeune homme. « C’est un lâche, il n’a pas voulu nous affronter ».

Le militaire reste encore sensible. Les attentats du début d’année à Paris ont ainsi rouvert ses plaies : « Cela m’a fait très mal. J’ai repensé au 15 mars, quand ça m’est arrivé à moi. Cela m’a fait beaucoup de peine, notamment pour la Martiniquaise (NDLR : Clarissa Jean-Philippe) tuée dans le dos ».

 

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