Interrogée sur l’affaire du directeur d’école de Villefontaine en Isère, la ministre Najat Vallaud Belkacem, a reconnu qu’il y avait « eu dysfonctionnement », du côté de l’Education nationale.
[image:1, l] « C’est la ministre, mais c’est aussi la mère qui réagit ». Najat Vallaud Belkacem est revenue, samedi, dans les pages du Parisien, sur l’affaire du directeur d’école de Villefontaine en Isère, mis en examen pour viols sur mineurs en milieu de semaine. « J’ai été saisie d’horreur quand j’ai appris ces faits épouvantables. J’ai des enfants scolarisés en CP », a-t-elle confié.
« Il y a eu dysfonctionnement »
Interrogée sur le passé du directeur, qui avait déjà fait l’objet d’une condamnation en 2008 pour recel d’images pédopornographiques, la ministre de l’Education a clairement reconnu qu’« il y a eu dysfonctionnement ». « Il semblerait que l’Education nationale n’ait pas été informée de cette condamnation. Quant à ses collègues, ils ne l’ont pas vu », a-t-elle déclaré au journal. « Il a été condamné en juin 2008, juste avant les vacances scolaires. A cette date, il avait obtenu un changement d’académie et il s’est aussitôt mis en congé parental, puis en arrêt maladie jusqu’en février 2011. Et quand il a repris ses fonctions, il a changé d’école tous les ans« .
« On s’interroge »
L’Education nationale aurait-elle donc sa part de responsabilité ? « On s’interroge évidemment sur les signaux qui auraient pu et dû alerter », a répondu Najat Vallaud-Belkacem. Avant d’assurer qu’elle comptait « améliorer » la « politique de ressources humaines », « pour passer d’une gestion de postes à une gestion de personnes« , et être de ce fait « davantage capables de détecter les raisons d’un turn-over aussi important« que celui du directeur, « ou des difficultés relationnelles avec les collègues et parents ».
En collaboration avec la justice
Najat Vallaud-Belkacem a en outre ajouté qu’elle travaillerait conjointement avec la ministre de la Justice Christiane Taubira sur cette affaire. « Nous avons diligenté immédiatement une enquête administrative conjointe (…) on attend le premier rapport d’ici un mois ». « Vous pouvez compter sur moi pour qu’aucun dysfonctionnement ne reste sans suite ».
