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Easybus, une solution prometteuse pour la liaison Paris-Roissy

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Une situation quotidienne infernale

Rejoindre l’aéroport de Roissy depuis la capitale par la route sans se retrouver dans des bouchons relève aujourd’hui de la prouesse, voire de l’exploit. Cette situation n’est pas nouvelle mais devient, au fil des années, intenables pour les utilisateurs, qu’ils soient touristes ou travailleurs.

Pourtant les pouvoirs publics essayent de faire bouger les choses. Ainsi dès le 29 avril, une bande de 5km de long sur l’A1 dans le sens Roissy-Paris sera réservée aux taxis et aux bus, pour permettre de fluidifier le trafic aux heures de pointes le matin. D’autres initiatives devraient suivre, notamment au niveau de la porte d’Orléans. Toutefois, cela risque de ne pas suffire et comme souvent ce sont les initiatives privées qui prennent le pas.

L’initiative privée au secours des voyageurs

Toujours compter sur les entreprises et leur capacité d’innovation pour pallier aux absences des pouvoirs publics. L’Easybus en fait partie. Pour seulement deux euros, il sera désormais possible de rallier l’aéroport depuis le cœur de Paris avec 80 aller-retour par jour. Cette initiative est donc une excellente nouvelle sur deux points : en plus d’une réduction de la congestion des voies d’accès à l’aéroport, c’est le pouvoir d’achat des utilisateurs qui est le grand gagnant.

En effet, ce service vient concurrencer directement les précédentes offres qui existent actuellement à savoir les cars d’Air France à 17 € ainsi que le Roissybus à 11 € sur un marché de 63 millions de voyageurs par an. Avec un tarif plus qu’attractif, l’Easybus risque bien de mettre tout le monde d’accord. Evidemment, s’il ne faut pas oublier les transports en commun pour y accéder rapidement, pour tout de même un minimum de 10 euros, le RER B n’est pas vraiment connu pour sa ponctualité, ce qui peut être fort dommageable à l’approche d’un départ en avion.

Un pari sur l’avenir

Cette volonté de pénétrer ce marché est donc une nouvelle preuve de l’esprit d’initiative qui ne cesse d’animer le secteur des transports. Après les véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) qui ont révolutionné le secteur des taxis, cette initiative s’inscrit dans la même ligne droite : celle de casser les codes habituels du marché pour offrir un pouvoir d’achat optimisé. Easyjet s’applique à reproduire sa méthode qui a déjà fait ses preuves en fin d’année 2014 avec ce même type d’offre entre l’aéroport de Genève et la station de ski de Chamonix, qui a séduit plus de 25 000 clients.

Evidemment, il sera nécessaire de rester compétitif et ne pas reproduire les erreurs de la navette toulousaine, désormais cinq fois plus cher que la ligne de tramway, récemment ouverte et qui rejoint directement l’aéroport. Cependant, dans le cas de la région parisienne, l’arrivée des métros du Grand Paris Express, qui relieront les deux aéroports, ne devrait pas intervenir avant 2030 pour Roissy. Easyjet aura bien eu d’ici là le temps de proposer encore de nouvelles initiatives.

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