L’Iran va nommer Marzieh Afkham, première femme ambassadeur depuis la révolution islamique de 1979. Mme Afkham, qui travaille au sein du ministère des Affaires étrangères depuis une trentaine d’années, avait été nommée porte-parole fin août 2013, déjà une première pour la République islamique. Le pays elle sera en poste n’a cependant pas encore été officiellement annoncé.
La seule autre ambassadrice d’Iran a été Mehrangiz Dolatshahi, qui était en poste au Danemark dans les années 70, avant la révolution islamique. Hassan Rohani, président iranien émanant des mouvements modérés, avait promis d’améliorer la situation des femmes avant d’être élu en 2013. Pourtant peu d’avancées ont été constatées depuis le début de son mandat.
Son prédécesseur ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait nommé en 2009 la première femme ministre de la République islamique. Cette dernière avait été placée à la tête du ministère de la Santé avant d’être révoquée en 2013.
Les droits des femmes sont souvent bafoués en Iran, selon les organisations de défense des droits humains, notamment en termes de violences domestiques et de mariages forcés, parfois à un très jeune âge. De plus, les Iraniennes font face à des lois qui les désavantagent dans les questions de divorce ou d’héritage. Elles peuvent être députée et même ministre, mais n’ont pas accès aux fonctions de juges ou encore candidates à la présidentielle depuis la révolution.