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Amnesty International dénonce la répression policière contre les Kurdes en Iran

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Selon des militants kurdes des droits humains, ces violences ont éclaté lorsque la police antiémeutes a utilisé des matraques, des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour disperser la foule, faisant plusieurs blessés.

Les agents répressives ont interpellé au moins 20 personnes, et certains manifestants blessés ont préféré ne pas se rendre à l’hôpital, de peur d’être arrêtés. Après les récentes violences, la tension est vives à Mahabad et dans d’autres villes à majorité kurde et des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux

« Nous dénonçons depuis longtemps le recours excessif à la force des forces de sécurité iraniennes pour disperser les manifestations, en violation directe du droit international », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

« Une réponse brutale de la police pour réprimer des actes de violence commis par une minorité, tandis que la majorité des manifestants sont non violents, ne ferait qu’aviver les tensions dans une situation déjà explosive. Les autorités doivent respecter le droit de manifester et de se rassembler pacifiquement, et privilégier les moyens non violents lorsqu’elles sont face à des personnes qui commettent des infractions prévues par la loi. »

Un groupe important de manifestants s’est rassemblé devant le Tara Hotel, à Mahabad, dans la soirée du 7 mai, pour exprimer sa colère : quelques jours plus tôt, une femme kurde âgée de 25 ans, Farinaz Khosravani, est morte en tombant du quatrième étage de l’hôtel. L’inquiétude s’est emparée des habitants de Mahabad quand il a été révélé qu’un membre des services de renseignements iraniens avait menacé de la violer, ce qui a provoqué sa chute.

Sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux, on peut voir des manifestants jeter des pierres et piller l’hôtel Tara, tandis qu’une partie du bâtiment est la proie des flammes.

 
 

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