Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a annulé sa venue à Moscou le 9 mai 2015, pour les célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie. Ce revirement de dernière minute relance les spéculations visant le dictateur.
La Corée du Nord a annoncé lundi que son chef d’Etat remplacerait le numéro un du régime Kim Jong-Un aux célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie le 9 mai à Moscou. En janvier dernier, le jeune dirigeant nord-coréen, qui aurait dû effectuer à cette occasion son premier voyage officiel à l’étranger et son baptême du feu diplomatique, avait accepté l’invitation de la Russie.
La visite de Kim Jong-un à Moscou avait été perçue comme un pas significatif de Pyongyang qui cherche à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine, son principal allié, et de se rapprocher de Moscou, qui ces derniers temps a multiplié les mains tendues.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a invoqué des « questions de contingence intérieure » pour expliquer l’absence du jeune dirigeant. Des spécialistes estiment plus prosaïquement que Kim Jong-un, âgé d’une trentaine d’années et en poste seulement depuis trois ans, ne se sentait pas prêt à mêler à la foule des dirigeants étrangers, présents lors de cet évènement – en particulier le président chinois Xi Jinping.
La cérémonie est déjà boudée par la plupart des dirigeants occidentaux en raison du rôle attribué à la Russie dans le conflit ukrainien.