• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

La crise politique au Liban s’enlise

26.05.2015 par La Rédaction

Malgré 23 tentatives, le Liban est sans président depuis une année entière. Depuis la fin du mandat de Michel Sleimane, le 25 mai 2014, le Parlement libanais n’a jamais réussi à parvenir à un accord du fait de profondes divisions internes. Le crise politique et constitutionnelle s’installe dans le pays.

Du jamais vu depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Depuis que le mandat de Michel Sleimane a expiré, il y a tout juste un an, les députés libanais ne sont pas parvenus à désigner un nouveau chef d’Etat. A vingt-trois reprises, le Parlement a tenté de réunir le quorum nécessaire pour son élection, sans succès. D’après la Constitution, le président doit être élu par deux tiers du parlement, qui compte 128 sièges, au premier tour et par une majorité simple les tours suivants. Sans cela, c’est le gouvernement qui dirige le pays. Dans l’hémicycle du Parlement le même scénario se répète depuis un an : les députés attendent qu’on annonce le report de la séance d’élection du président, dans une résignation qui agace la population.

Si depuis la fin de la guerre civile, la communauté chrétienne autrefois toute-puissante, a été sensiblement affaiblie, son poste reste toutefois important dans le difficile partage du pouvoir dans le pays multiconfessionnel. En effet, traditionnellement, le chef de l’Etat libanais doit être un chrétien maronite selon le système confessionnel en place, cas unique dans le monde arabe. Profondément divisés entre partisans et opposants au régime en Syrie – le pays est notamment directement impliqué dans la crise voisine, où le Hezbollah libanais combat aux côtés des forces du président Bachar Al-Assad – les députés ne parviennent pas à se mettre d’accord. Le Liban est divisé entre la coalition menée par le puissant Hezbollah chiite, soutenue par Damas et Téhéran, et celle de l’ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri, appuyée par Washington et Ryad.

Le Hezbollah et du Mouvement Patriotique Libre du député Michel Aoun, aussi appelés le camp du 8-Mars, boycottent toute autre formation que celle de son candidat au poste de président. La coalition du 14-Mars, elle dirigée par l’ex-premier ministre sunnite Saad Hariri, défend la candidature de Samir Geagea, le leader des Forces libanaises. Tant que le dialogue ne sera pas ouvert pour atteindre un compromis, la situation ne pourra avancer au Liban, car il sera également impossible de tenir élections parlementaires afin de réorganiser la répartition des députés – pour ce faire il faudrait qu’ils se mettent d’accord sur les modalités de ces nouvelles élections, chantier aussi clivant que le choix d’un président.

Les députés libanais ont décidé, mercredi 5 novembre 2014, de proroger une nouvelle fois leur mandat en raison de cette paralysie. Un premier délai avait été voté le 31 mai 2013, prolongeant le mandat des députés jusqu’au 20 novembre 2014. Bénéficiant d’un mandat de quatre ans, l’actuelle législature aurait dû se terminer le 20 juin 2013. Les députés n’ont pas pour autant réussi a trouver un point d’accord, et ils continuent à se réunir pour brasser de l’air et à toucher leur salaire, au grand dam de la société civile. Ce blocage de deux des trois organes institutionnels centraux laisse le gouvernement seul aux manettes. Mais le vide présidentiel affecte directement l’action de ce dernier, car toutes les décisions doivent être approuvées à l’unanimité par les 24 ministres. Celui-ci, réunissant des ministres des deux bords, peine à surmonter les clivages et à faire passer les projets de loi, les nominations et les budgets.

« Le vide au sommet de l’Etat a miné la capacité du Liban à relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux croissants que connaît le pays, s’est inquiété lundi 25 mai le Bureau du coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban. Il a contribué à la polarisation politique du pays à un moment où le Liban doit faire un effort pour préserver le pays de l’impact de la crise syrienne. »

Depuis le retrait des troupes syriennes du territoire libanais en 2005, la population, n’a pas été capable d’organiser une vraie présidentielle ou de se choisir un candidat consensuel. Après le départ d’Emile Lahoud, en 2007, le pays était resté 184 jours sans président. Il a fallu une médiation du Qatar pour mettre fin à de sanglants affrontements confessionnels et élire M. Sleimane. Au terme du mandat d’Amine Gemayel, il avait fallu 408 jours pour désigner un nouveau chef de l’Etat. « Il est honteux de constater que nous n’avons pas atteint l’âge adulte », confessait à l’AFP Dory Chamoun, député de la coalition dirigée par M. Hariri. « Nous avons encore besoin d’une intervention extérieure pour nous rappeler nos devoirs. » Tandis qu’Ayyoub Hmayed, du camp rival, déplorait  « Il est triste de constater que nous attendons le mot d’ordre de l’étranger, mais l’étranger est occupé ailleurs. »

La Rédaction


Crise politique Liban Président
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Helsinki et Ankara en désaccord concernant Stockholm

Helsinki et Ankara en désaccord concernant Stockholm

30.01.2023
En Continu
Contre les chars occidentaux, Moscou déploie les «Marker»

Contre les chars occidentaux, Moscou déploie les «Marker»

30.01.2023
En Continu
Bakou évacue son ambassade en Iran

Bakou évacue son ambassade en Iran

27.01.2023
En Continu
Le sentiment anti-allemand renforcé en Pologne

Le sentiment anti-allemand renforcé en Pologne

27.01.2023
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana</strong>

La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana

22.12.2022
Actualités

Une fois de plus, cette année écoulée aura été riche en bouleversements politiques. L’année 2022 restera marquée au fer rouge par le conflit en Ukraine et ses secousses aux quatre

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

26.10.2022
Actualités

Mercredi 26 octobre, le gouvernement slovène a fait savoir que le gouvernement russe avait utilisé des photos de déchets slovènes, prétendant qu’il s’agissait de déchets ukrainiens, pour étayer sa thèse

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

09.10.2022
Actualités

Suite à l’attentat perpétré sur le pont de Crimée samedi matin ayant causé la mort de trois personnes et l’effondrement partiel de la structure, Vladimir Poutine a convoqué lundi 10

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal