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Relaxe des policiers impliqués dans le drame de Clichy-sous-Bois

A l’énoncé du jugement, des cris de colère ont fusé dans la salle. Par la suite, quelques centaines de personnes – 400 selon la police – se sont rassemblées lundi soir à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour dénoncer la relaxe. Ils étaient poursuivis pour non assistance à personne en danger et encouraient jusqu’à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

La mort de Zyed et de Bouna, deux adolescents électrocutés à l’issue d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre avait mis le feu aux poudres en octobre 2005, provoquant une vague d’émeutes dans plusieurs banlieues – près de 300 communes – conduisant le gouvernement de l’époque à décréter l’état d’urgence.

Près de dix ans après les faits, l’affaire divise encore largement l’opinion. Aucune des deux victimes n’avait commis d’actes de délinquance, et la peur de se faire contrôler – voire interpeller – pour rien avait poussé le groupe d’adolescents à la fuite. L’enquête a par la suite prouvé qu’ils n’avaient rien commis d’illégal ce jour là. Pour autant, la responsabilité des policiers était loin de faire l’unanimité.

Les policiers ont eux laissé leur avocat, Daniel Merchat, s’exprimer en leur nom. “ Ces 9 ans ont été 9 années de souffrance. Et donc, aujourd’hui, ce long chemin de souffrance s’est terminé. Donc effectivement, pour eux c’est fini, et donc ils sont soulagés.”

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