Jeunes adultes cherchent à se booster…

Les jeunes du XXI ème siècle vivent dans un monde bien différent de celui de leurs prédécesseurs descendants de l’ère durable de l’industrialisation. Aujourd’hui, c’est l’ère du numérique qui a pris le dessus. La rapidité de l’info, les réseaux sociaux, le travail à distance, mais aussi ce que je nomme « la virtual-life » avec entre autre les jeux à distance, le sexe à distance, la vente à distance, les embauches à distance, etc, transforment le comportement de l’homme. Dans cette société non pas moderne mais à l’ultra-modernité avérée, l’individu -qu’il soit pris en tant que tel ou dans un groupe- doit s’adapter en permanence. Progresser, changer, impulser, convaincre, paraître, se rendre visible, résister, être pluridisciplinaire, sont des termes significatifs de notre temps.

Aller vite ou plus vite encore, atteindre ses objectifs sans tarder, s’exprimer pour se démarquer, retrouver des valeurs oubliées, se libérer de contraintes variées, donnent souvent du fil à retordre aux jeunes adultes. Une solution s’impose de plus en plus auprès de cette cible active de la société. Murielle Pascale, coach certifiée en île de France, déclare : « Il (le jeune adulte) se trouve souvent entre deux périodes de sa vie : celle où il a engrangé tous les conseils possibles : de ses parents, des institutions (école, etc.), de ses copains, des réseaux sociaux, …et celle où il va enfin faire ses propres choix ». La gérante de DécidémentSoi , rajoute ensuite : « Le coaching peut lui apporter une aide précieuse par exemple lors des premières recherches d’orientation et d’emploi, lors du premier entretien de recrutement, lors des premiers mois de la prise de poste…Le jeune appréciera également le fait que le coaching se déroule sur une courte durée et que son résultat ne se fait pas attendre. A un âge où l’on est pressé, ce n’est pas à négliger ! ». Cette coach appuie là ou il faut : le temps, l’empressement, la rapidité pour l’atteinte vers un objectif.

Il faut savoir que rien n’est bâclé dans l’accompagnement professionnel, le coaché fait en moyenne entre 5 et 8 séances espacées de quelques jours chacune, et enrichies d’engagements personnels pour l’atteinte de son objectif.

Un autre coach professionnel -Jean-Marc Laurent- établi dans les Hauts-de- Seine, journaliste par ailleurs, trouve intéressant de faire découvrir aux jeunes adultes que le coaching est bien différent du conseil. Il avoue : « …au départ le jeune commercial que j’accompagne, ou l’élève de Prépa avant ses examens, ou le nouveau salarié d’une entreprise, imagine que je viens pour promulguer des conseils. En fait, au cours du premier entretien que nous faisons, j’explique bien qu’il s’agit de questionnement, d’ouverture des champs du possible, d’oser l’inconnu pour se propulser. Il s’agit d’un apport au développement de l’autonomie grâce à la croyance de son être».

Car coacher des étudiants, de jeunes adultes, doit être explicité. Ils ne sont pas des managers avertis, ni des dirigeants du Cac 40 habitués à cette pratique, et le coaching reste encore neuf en France auprès du public.

A travers J.M.L Conseil & Coaching, Jean-Marc Laurent se charge d’agir sur l’impact relationnel de l’individu. Cela implique des thématiques comme gérer son stress, mieux parler en public, mieux s’intégrer en équipe, enrichir sa pratique commerciale, etc. C’est ainsi qu’Orpi-immobilier à Fontenay-aux-Roses a décidé de faire appel à ce coach régulièrement.

En y regardant de plus près, c’est au cœur même d’un cursus scolaire que des coachs extérieurs devraient intégrer les équipes pédagogiques. Nos jeunes entreraient dans la vie active mieux armés. Il se pourrait même qu’ils voient les études d’une autre manière, puisqu’ils apprendraient à mieux se connaître, à croire en eux. Jean-Marc Laurent précise d’ailleurs : « Il faut véhiculer ce que j’appelle le devoir d’optimisme. C’est d’ailleurs ce qui nous permet de transformer les soucis en défis, et c’est plus que jamais le moment de l’appliquer avant un grand enjeu (passage dans la vie active, création de son entreprise, examens, jury, réunion publique, participation en classe…).

Rappelons par ailleurs, que les mutuelles étudiantes ont lancé des enquêtes régulièrement, et qu’à travers celles-ci, la carte d’identité de l’étudiant en France a révélé des facteurs importants de stress, de mal-être, de souffrance, et de vision négative de leur avenir (enquêtes avec la MEP, MGEL, SMEBA, SMENO et SMEREP. Enquête anonyme auprès de 50.000 étudiants sur ces dernières années).

Prenons un seul exemple pour aborder le stress : savoir encourager ceux qui passent le Bac ! Souvent, les parents sont inquiets et oublient de le faire avec récurrence. Or, les encouragements protègent du stress. « Les encouragements sur la période de travail ont un effet protecteur contre les troubles. A l’inverse, une absence de soutien augmenterait de 31% et de 43% respectivement le niveau de stress et l’anxiété chez les hommes et les femmes» (source observatoire du comportement humain-2010). Rien de neuf depuis !

« D’après l’étude américaine du cabinet Price Waterhouse Coopers, il existe aujourd’hui plus de 45 000 coaches à travers le monde. Sans surprise, les Etats- Unis et l’Europe de l’Ouest cumulent une bonne partie de ces coaches avec également la Russie et l’Asie. En fait, 70% des coaches sont répartis sur l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest » indique le site générationcoaching.fr. En précisant aussi que «Néanmoins, et les professionnels du secteur le savent, à l’heure actuelle on voit fleurir des coaches en tout et n’importe quoi, un peu partout, sans qu’il y ait forcément de formation en amont… ». Voilà pourquoi, il est nécessaire que le futur client d’un coach prenne le temps de connaître la formation de son coach. Le Centre International du Coach –pour ne citer que lui- s’attache à veiller à ce que cette profession soit encadrée, professionnalisée. Il est bon de rappeler aussi, qu’un coach est une personne bienveillante, à l’écoute, veillant à la confidentialité des échanges. Un coach a appris à se connaître lui-même avant d’accompagner les autres. Un coach à forcement des années d’expériences dans un domaine professionnel. Jamais il ne peut avoir 25 ans! Ils sont plutôt dans une fourchette les situant entre 35 et 60 ans.

Walter Leonetti –établi dans le nord parisien à travers son entité Apertura Coaching- caractérise son écoute de professionnel sur un accompagnement de thématiques liées aux difficultés relationnelles, au sens, aux valeurs : « Coacher un jeune adulte c’est formidable. Lorsqu’il se rend compte qu’il vient de débloquer une situation, qu’il va pouvoir avancer grâce à un trésor qui était enfoui en lui, cela me renforce joyeusement dans l’idée que l’écoute active du coach est sincèrement propulseur ! Pour le coaché comme pour moi ». Walter Leonetti d’identifier aussi : « …la capacité à se projeter dans l avenir peut être difficile (le coaching aide à identifier les ressources et les activités plaisirs) et bizarrement même un jeune qui sait où il veut aller, peut être aidé sur la question est ce bien le bon objectif ? Ici, le coaching correspondra à aligner l’ensemble de la personne, c’est-à-dire la recherche de cohérence entre : Objectif/Moyen/Ressource.

Pour finir, le coaching reste un marché en expansion. Les pays anglo-saxons toujours précurseurs, l’ont appliqué depuis des décennies. Que ce soit sur la base de la P.N.L, de l’Analyse transactionnelle, du Process-com, ou autres théories issues des applications des plus grands psychologues. Le coaching ouvre sur l’avenir. De nos jours, il se démocratise et ne s’adresse plus à l’élite ou au top-manager. De l’étudiant au demandeur d’emploi, du jeune salarié au responsable d’équipe, de l’individu lambda en recherche de solutions privées ou professionnelles en passant par le créateur d’entreprise, se faire coacher c’est accepter d’entrer en dynamique, de rebondir, de se projeter vers l’avenir –sans se sentir seul- pour mettre toutes les chances de son côté. La crise lui est même favorable, les francophones s’y sont mis.