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Les autorités d’Australie accusées d’avoir payé des passeurs pour qu’ils fassent demi-tour avec des migrants

La polémique a enflé lundi en Australie. Six trafiquants, qui pilotaient un bateau transportant 65 clandestins affirment avoir touché 5 000 dollars chacun (4 460 euros) afin de retourner sur l’île de Rote, dans l’est de l’Indonésie, leur point de départ. Il leur fallait passer par les eaux australiennes, et le bateau a fini par être intercepté fin mai par la marine de ce pays, qui a renvoyé les migrants vers l’Indonésie, conformément à la politique australienne de l’immigration.

Dans un pays où le premier ministre se félicitait d’avoir mis un terme à l’arrivée des bateaux de migrants sur les côtes de son pays, ces révélations – si elles s’avèrent vraies – risque de mettre son image à mal. Interrogé depuis plusieurs jours, le conservateur Tony Abbott a refusé de démentir. « Tout commentaire sur les opérations donnerait des informations à nos ennemis. »

Sur le plan international, l’affaire crée également des remous. Samedi, le ministre indonésien des Affaires étrangères, Armanatha Nasir, a estimé que si ces accusations étaient vérifiées, alors cela signifierait que l’Australie est « tombée au plus bas ».

Qu’ils soient réfugiés ou non, les migrants arrivés par bateau ne sont pas autorisés à entrer en Australie : ils sont repoussés en mer ou envoyés dans des centres de détention situés sur des îles du Pacifique, Nauru et Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée).

 

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