« Nous cherchons encore à établir l’identité et la nationalité du chasseur ayant payé 50 000 dollars [pour chaser Cecil] selon certaines allégations qui restent à vérifier »,annonçait Johnny Rodrigues, président de l’ONG Zimbabwe Conservation Taskforce. Et il n’a pas fallu longtemps. L’homme qui a abattu le plus célèbre lion du Zimbabwe, vient d’être mis au pilori : le quotidien britannique The Telegraph révèle l’identité du chasseur.
Il s’agirait de Walter Palmer, un dentiste du Minnesota. L’ONG Zimbabwe Conservation Task Force a confirmé que l’Américain avait bien tiré sur l’animal avec un arc avant de l’abattre d’un coup de feu, de le dépecer et de le décapiter afin d’emporter un trophée. A treize ans, ce félin à la crinière noire était la fierté de la réserve naturelle de Hwange et du Zimbabwe tout entier.
Dans un communiqué publié mardi soir, il a réagi pour la première fois : « Je regrette profondément que la poursuite d’une activité que j’aime et que je pratique avec responsabilité et dans la légalité se soit traduite par la mort de ce lion (…) dont je ne connaissais pas le statut de célébrité locale. » Ses comptes Twitter et Facebook professionnels ont été fermés mardi après-midi après avoir été submergés par des insultes.
Ni le parc de Hwange ni la police ne pouvaient confirmer s’il était encore sur le sol zimbabwéen mardi soir, ni s’il serait jugé, alors que deux complices doivent comparaître mercredi pour braconnage.
« Beaucoup de gens viennent de très loin pour admirer notre faune et il est évident que l’absence de Cecil est une catastrophe », a poursuivi Emmanuel Fundira, précisant que le lion était « quasiment semi-domestiqué. »