La récession en Russie, provoquée par la baisse des cours du pétrole et par les sanctions occidentales, s’est aggravée au deuxième trimestre, avec une chute de 4,6% sur un an du produit intérieur brut, selon une première estimation officielle publiée lundi.
La crise économique qui frappe la Russie semble être là pour rester. Elle s’est même aggravée singulièrement au second trimestre de l’année 2015. Entre avril et juin, le produit intérieur brut (PIB) russe a reculé de 4,6 % par rapport à la même période de l’année 2014, soit la pire performance jamais enregistrée depuis la récession de 2009.
Cette contraction de l’activité marque une nette dégradation par rapport à la baisse du premier trimestre (– 2,2 %), mais aussi une déception pour le gouvernement, qui tablait sur un recul limité à – 4,4 %.
Les Russes ont alors massivement retiré des fonds de leurs comptes pour les convertir en devises étrangères ou les dépenser, l’effondrement du rouble a compliqué le remboursement des dettes contractées à l’étranger, la hausse des taux de la Banque centrale a étouffé l’activité de crédit, tandis que la baisse du pouvoir d’achat a entraîné une augmentation des dettes impayées.
«Les évènements extérieurs ne pouvaient pas ne pas se refléter sur le développement du système bancaire. Mais dans l’ensemble, si l’on regarde les principaux indicateurs, il se trouve hors de danger, le système bancaire est stable, a estimé la présidente de la Banque de Russie, Elvira Nabioullina,