Site icon La Revue Internationale

Séoul tire des obus pour riposter à un tir de roquette de Pyongyang

De nombreux tirs d’obus ont eu lieu, jeudi 20 août, entre la Corée du Sud et la Corée du Nord. Peu avant 16 heures (9 heures, heure de Paris), les Sud-Coréens ont détecté une roquette tirée à partir du territoire nord-coréen. « Elle a atterri de notre côté, mais n’a atteint aucune cible militaire », a indiqué un porte-parole de l’armée sud-coréenne. Il n’y a eu ni victimes ni dégâts, selon les premières informations. Séoul aurait riposté avec des dizaines d’obus de 155 mm. Il s’agit du premier échange de tirs depuis octobre 2014, lorsque des soldats nord-coréens s’étaient approchés de la frontière et ne s’étaient pas retirés malgré les tirs de sommation, selon la version de Séoul.

La tension monte depuis des semaines entre les deux Corées, sur fond d’exercice militaire conjoint par la Corée du Sud et les Etats-Unis lors d’une patrouille dans la zone démilitarisée (DMZ) qui s’étend sur deux kilomètres de part et d’autre de la frontière entre les deux Corées.. L’explosion, il y a une dizaine de jours, d’une mine antipersonnel avait fait deux blessés parmi les militaires sud-coréens. La Corée du Nord avait qualifié ces manœuvres de « déclaration de guerre », et menacé les Etats-Unis d’une « très forte riposte militaire » si elles avaient lieu.

Pyongyang a adressé un ultimatum de 48 heures à Séoul, lui intimant de démanteler ses haut-parleurs diffusant des messages de propagande à la frontière, faute de quoi la Corée du Sud s’exposerait à des actions militaires. Le message, publié par l’état-major de l’armée nord-coréenne, fixe la fin de l’ultimatum à samedi 10 heures, heure de Paris. Il y a dix jours, la Corée du Sud a en effet remis en service les haut-parleurs géants qui retransmettent à la frontière des bulletins d’information sur l’opulence et les crimes du régime de Kim Jong-Un, destinés à démoraliser les soldats nord-coréens.

“Notre armée a immédiatement le niveau d’alerte au niveau maximal et surveille attentivement les mouvements de troupes nord-coréens, a déclaré Jeon Ha-Gyu, un officiel sud-coréen. Nous sommes prêts à répondre avec force si les provocations continuent.”

Les deux pays ont fêté, le 15 août, leur fête nationale respective. De tels accrochages sont tristement courants à cette période pendant cette période. Les deux Corée sont toujours théoriquement en état de guerre depuis le conflit de 1950-53, qui s’est terminé par un armistice et une trêve, et non par un traité de paix. La dernière attaque directe contre le Sud date de décembre 2010, lorsque la Corée du Nord avait bombardé l’île sud-coréenne de Yeonpyeong, causant la mort de deux soldats et de deux civils sud-coréens. Séoul avait répliqué en tirant des obus sur des positions nord-coréennes, ce qui avait fait craindre le déclenchement d’un conflit à grande échelle.

 

Quitter la version mobile