L’affaire concerne environ 280 enfants, la plupart âgés de moins de 14 ans, vivant dans la région du Pendjab, à l’est du Pakistan. Ils apparaissent dans des vidéos tournées à partir de 2006 où ils sont filmés en train de se faire violer par un ou plusieurs hommes – 25 seraient impliqués au total – ou contraints à des rapports sexuels entre eux.
Signe de l’ampleur prise par le scandale, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, dont Lahore est le fief électoral, a fait part dans un communiqué de sa « colère » et de sa « douleur », promettant « qu’aucun passe-droit » ne serait accordé aux coupables. Son frère, Shahbaz Sharif, chef du gouvernement provincial du Pendjab, a également fait part de son indignation.
Des militants se sont réunis lundi 10 août devant le Club national de la presse à Islamabad en réaction au scandale. Selon le chef du bureau de protection de l’enfance du Pendjab, Saba Sadiq, cette affaire est le « plus grand scandale d’abus sur des enfants de l’histoire du Pakistan ».