Arrivé en tête avec 35,47 % des voix, soit 145 députés, Syriza s’impose à nouveau comme le premier parti de Grèce, malgré la contestation des frondeurs, reprochant à Alexis Tsipras d’avoir accepté les accords européens le contraignant à appliquer une politique d’austérité. En s’associant à nouveau avec le parti des Grecs Indépendants (ANEL), Syriza retrouve une majorité absolu au parlement.
En janvier, la formation de gauche radicale avait remporté les élections, certes contre la corruption du système politique, mais surtout contre la rigueur, contre les institutions européennes et le FMI.
Syriza, avait éclaté le 20 août dernier, alors que la gauche du parti rejetaient tout accord avec les Européens. La nouvelle formation de frondeurs ainsi créée avait choisi le nom d’Unité populaire. Elle espérait incarner le «non» au référendum du 5 juillet sur l’austérité, mais essuie aujourd’hui un échec cuisant, en restant en dehors du nouveau Parlement avec moins de 3% des voix.
Les autres partis potentiellement susceptibles d’entrer dans une coalition, les socialistes du Pasok et les centristes de To Potami, étaient très exigeants, à la fois sur le contenu du programme que Syriza souhaite mettre en œuvre, mais aussi sur les ministères qu’ils auraient souhaité obtenir en échange de leur soutien. Ils doivent aujourd’hui s’en mordre les doigts.