En France, les nouvelles technologies connaissent une diffusion rapide. Près de deux Français sur trois disposent d’une connexion fixe à Internet. En 2014, 15 millions de contribuables ont rempli leur déclaration de revenus en ligne et 51% des internautes effectuent des démarches sur Internet. Les modalités de participation citoyenne évoluent, en accordant une place plus importante à la « coconstruction » des politiques publiques. Des services, fondés sur des plates-formes de services en ligne et l’économie du partage, concurrencent les activités traditionnelles. Deux nouveaux textes – les projets de loi « République numérique » et « d’adaptation de notre économie à l’innovation » – ont pour but d’encadrer ces pratiques, sans étouffer l’esprit d’entreprise. Ils permettront, en outre, de poser des principes comme la neutralité des réseaux, la protection des données privées, l’amélioration de l’accès aux données publiques.
Au-delà, il s’agit de donner les moyens à l’économie française de conforter son avance dans des secteurs concernés par la transition numérique tels que la mobilité, les réseaux électriques intelligents, la télémédecine ou les objets connectés. A lui seul, ce marché représente une valeur potentielle égale équivalant à 3,6% du PIB d’ici à 2020. Comment s’y préparer ? En achevant la mise en œuvre du « Plan France très haut débit », en garantissant la sécurité du cyberespace, en accélérant les rythmes de production des objets connectés ou en jouant sur les effets dits de « cluster » par le regroupement, dans un espace unique, des meilleurs experts d’un sujet. Ce sont autant de transformations à l’œuvre à Angers, Nice, Lyon, Aix-en-Provence ou Lille.
La révolution numérique semble agir en France comme un révélateur de ses atouts : des secteurs traditionnels d’excellence, un haut niveau de formation, des collectivités engagées aux côtés des entreprises, des aides efficaces. N’attendons plus : faisons la révolution numérique !