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Reprise des affrontements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est

C’est la décision des autorités israéliennes de fermer durant deux jours l’accès de la vieille ville de Jérusalem aux palestiniens qui a mis le feu aux poudres.  En amont de la célébration de la nouvelle année juive, des affrontements avaient déjà éclaté dimanche 13 septembre au matin sur l’esplanade des Mosquée, dans la vieille ville de Jérusalem, entre la police israélienne et des musulmans. En conséquence desquels l’accès à l’esplanade des mosquées avait déjà été temporairement restreint. Des heurts quasi-quotidiens s’ensuivent entre Tsahal et de jeunes manifestants palestiniens.

Dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 septembre, c’est au cours d’un de ces heurts qu’un premier jeune trouve la mort près d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, en manipulant un engin explosif qu’il destinait à des soldats israéliens. Une jeune Palestinienne est blessée dans le même secteur par des tirs alors qu’elle tentait de poignarder un soldat. Alors que les protestations s’intensifient, Israël élargit l’autorisation de tirs à balles réelles contre les lanceurs de pierres.

Un couple de colons criblés de balles jeudi soir sous les yeux de leurs enfants dans le nord de la Cisjordanie, puis deux israéliens sont assassinés samedi soir dans la Vieille ville. L’auteur de cette dernière attaque, présenté par le Jihad islamique comme un de ses membres, a aussitôt été abattu par la police, tandis que l’armée a procédé à l’exécution de deux des assassins présumés de l’autre attaque. Depuis, les heurts sporadiques ont dérapés, pour devenir des affrontements ouverts à coup de pierres et de grenades lacrymogènes. Un adolescent palestinien de 18 ans a perdu la vie et des centaines de manifestants ont été blessés alors que l’armée à ouvert le feu au cours de heurts dans le camp d’Aida près de Bethléhem.

La mort d’Houzeifa Othmane Souleimane, 18 ans, redouter un emballement de la spirale de la violence, et le début d’une troisième Intifadah. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé lundi « l’escalade » israélienne après l’annonce par le Premier ministre Benyamin Netanyahou samedi soir de livrer une « guerre totale contre le terrorisme palestinien. » Dans un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé la protection internationale contre les attaques des colons.

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