Le parti du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a revendiqué dimanche la victoire aux législatives. Les principaux partis d’opposition ont appelé au boycott du scrutin. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Aliev, en 2003, aucune élection n’a été reconnue comme démocratique par les observateurs internationaux.
Le parti au pouvoir en Azerbaïdjan – Yani Azerbaïdjan (Nouvelle Azerbaïdjan) – a emporté dimanche, selon des résultats quasi définitifs, une large victoire à l’issue de législatives boycottées par l’opposition. Le président Ilham Aliev, qui dirige sans partage depuis douze ans cette ex-république soviétique du Caucase riche en hydrocarbures est en effet accusé d’avoir confisqué le pouvoir.
L’opposition n’avait au aucune illusion. Interrogé par l’AFP au cours du vote, le dirigeant du mouvement d’opposition Musavat, Isa Gambar, avait estimé que la victoire du parti du président Aliev était decidée d’avance « en l’absence de candidats d’opposition forts et en raison de multiples violations. » Les principaux partis d’opposition, dont le Conseil national des Forces démocratiques (CNFD), Musavat et le Parti démocratique d’Azerbaïdjan, avaient en effet boudé le scrutin, qualifié de « simulacre » d’élections.
Au total 5,9 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes afin d’élire les 125 membres du Parlement pour cinq ans. La participation s’est élevée à 55,7%, selon la Commission électorale.