Journée de deuil et premiers enterrements au Liban après l’attentat qui a tué 44 personnes jeudi soir dans un quartier chiite du sud de Beyrouth. Mise en place pour que les Parisiens puissent rassurer leurs proches après les attentats du 13 novembre, la fonctionnalité Safety Check de Facebook ne l’avait pas été à Beyrouth, après l’attentat du 12 novembre.
L’attaque dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a été revendiquée par l’organisation terroriste autoproclamée État islamique (EI/Daech), est la plus meurtrière commise par l’EI au Liban et l’une des plus sanglantes depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).
« A nous, on ne crée pas de bouton d’absence de danger sur Facebook », s’indigne le blogueur libanais Joey Ayoub en référence à la fonction activée par le réseau social, dans la foulée des fusillades, qui permet de signaler à ses amis que l’on est en sécurité. « On ne reçoit pas de déclarations de la part des hommes et des femmes les plus puissantes au monde », ajoute-t-il en allusion aux messages de solidarité envoyés par le président américain Barack Obama et de nombreux autres chefs d’Etat.
Le ministre libanais de l’Intérieur, Nohad Machnouk, a annoncé hier l’arrestation de neuf individus en lien avec l’attentat. “Tout le réseau et ses collaborateurs ont été arrêtés en 48 heures”, après les attentats, a ajouté le ministre.