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« Alerte rouge » à la pollution à Pékin

Confrontée à un nouvel épisode de pollution, Pékin a déclenché « l’alerte rouge » de mardi matin à jeudi. Cette décision, prise après plusieurs journées d’épais smog la semaine passée, implique l’arrêt de tous les chantiers de construction en extérieur et la circulation alternée des véhicules civils (en fonction du dernier chiffre des plaques d’immatriculation, pair ou impair). Des restrictions sont imposées aux véhicules professionnels dans l’agglomération, qui compte 22,5 millions d’habitants. Les écoles maternelles, primaires et secondaires sont également priées de suspendre les cours, les opérations extérieures des chantiers de construction sont interdites et certaines usines doivent limiter ou stopper leur production.

Le taux de particules fines dans l’air est de 300 microgrammes par mètre cube. Il s’agit d’une première depuis l’adoption en 2013 d’un nouveau protocole de mesures visant à combattre ce phénomène, baptisé « Airpocalypse » par les Chinois. Le ministre de la protection de l’environnement, Cheng Jining, a promis de sanctionner les organismes et les responsables qui n’appliqueraient pas aussitôt les mesures antipollution décidées. Les autorités s’étaient attirées il y a peu de vives critiques en renonçant à lancer une alerte rouge lors d’un précédent pic de pollution supérieur au seuil de tolérance, le 30 novembre, jour de l’ouverture de la conférence de Paris sur les changements climatiques. Le niveau rouge a été instauré alors que le président Xi Jinping est rentré dimanche de la COP21 à Paris, où il s’est engagé à combattre les émissions de gaz à effet de serre.

Pendant ce temps, les négociations de la conférence avancent lentement. Après une semaine avec les négociateurs, les discussions s’intensifient au Bourget depuis l’arrivée des ministres de l’Environnement et de l’Energie des 195 pays signataires de la Convention Climat de l’ONU (CCNUCC), lundi matin. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, président de la COP21, a mis en place dès dimanche quatre groupes de travail sur les points les plus durs de la négociation. L’accord final doit être transmis jeudi soir afin de laisser un peu de temps pour traiter les questions juridiques et faire les traductions nécessaires vendredi dans la journée avant une signature vendredi soir.

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