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Idées

Combattre l’extrémisme sous toutes ses formes, Daech, Syrie, Iran…

01.12.2015 par Marc Reeves
 
Accepter que la tragique soirée du 13 novembre à Paris soit une «  riposte » à l’intervention française en Syrie revient à tomber dans le piège de la rhétorique de ceux qui veulent faire renoncer à la France son engagement auprès de l’opposition modéré de ce pays.
 
 
Un peuple qui se bat depuis 2011 contre un régime honni qui a massacré plus de 250.000 Syriens et fait des millions de réfugiés, n’hésitant pas à user d’armes chimiques et des barils d’explosifs sur des populations sans défense. Dans une politique courageuse, la France a été le premier pays à reconnaitre la légitimité de l’opposition et s’engager pleinement pour une solution de la communauté internationale afin d’éviter l’enlisement de la crise.
 
 
 
La France paie en réalité le prix des fautes commises par Washington dont la plus flagrante a été sa reculade d’août 2013. Alors que l’étau se resserrait sérieusement autour de Bachar El Assad, les Américains sont tombés dans le piège des Iraniens qui ont alors conçu un stratagème diabolique: favoriser l’émergence des extrémistes islamistes agissant comme un épouvantail pour repousser l’implication occidentale et présenter Assad comme seul rempart face à la poussée islamiste. À cet égard, on peut sans gêne postuler que Daech est le produit de la politique iranienne du maintien d’Assad au pouvoir à n’importe quel prix.
 
 
 
Il est de notoriété publique que sans le soutien militaire massif du régime iranien, avec ses milliers de Pasdarans et leurs affidés du Hezbollah libanais et les milices pro-iraniens venues d’Irak et d’Afghanistan, le régime d’Assad aurait été renversé depuis longtemps. Aujourd’hui, on compterait entre 15.000 et 20.000 combattants pro-iraniens en territoire syrien. Sans compter les milliards de dollars d’aide financière apportés par Téhéran (entre 15 à 35 milliards de dollars annuellement). 
 
 
 
Ce n’est pas anodin si après les attentats terroristes du 13 novembre à Paris, les autorités iraniennes ont vite fait de jeter le blâme sur la France et son président en l’accusant d’avoir aidé les « terroristes ». Pour eux, les terroristes ne sont pas Daech mais les forces modérées de l’opposition syrienne qui ont accumulé depuis quelques mois des succès considérables sur le terrain. Ce sont précisément ces avancées fulgurantes qui ont conduit le général des Pasdarans iranien, Ghassem Soleimani, à se rendre à Moscou fin septembre pour plaider en faveur d’une intervention russe. En effet, l’Iran ne paraissait plus capable seul d’empêcher le recul du régime syrien sur presque tous les fronts militaires et ces reculs avaient fait envisager sa chute à brève échéance.
 
 
 
Ni Daech, ni Assad: soutenir la troisime voie
 
Aussi longtemps que le régime syrien est au pouvoir et poursuit ses crimes, il est le meilleur terreau pour Daech. Le rôle fécond de la France est d’œuvrer pour une coalition générale contre la présence iranienne en Syrie et le départ de Bachar Assad. La «  troisième voie » reste la seule issue d’avenir pour conjurer la crise en Syrie. Ni Daech, ni Assad, il faut aider des forces locales à libérer les territoires qui sont aujourd’hui sous le joug de Daech.
 
 
Mais il faut également aider les forces démocratiques dans le monde musulman à combattre l’extrémisme islamiste. À cet égard, il faut porter une attention particulière à l’Iran qui a été le premier État islamiste dans le monde contemporain.  En effet, c’est en 1979 et avec l’arrivée des islamistes au pouvoir en Iran que les germes de ce phénomène funeste de l’islamisme, qui nous menace aujourd’hui jusque dans nos villes en France et en Europe, ont été semés.
 
 
 
Pour preuve, le 14 février 1989, une fatwa réclamant l’exécution de Salman Rushdie est émise par l’ayatollah Khomeini, guide de la révolution de l’Iran, ce dernier, proclamant son livre Les Versets satanique comme « blasphématoire » envers l’islam, le 11 juillet 1991, le traducteur japonais de Rushdie Hitoshi Igarashi est poignardé à mort, son traducteur italien a été poignardé quelques jours plus tôt. Et en 1993, à Oslo, l’éditeur norvégien de Salman Rushdie, survit miraculeusement à plusieurs coups de feu. En 2013, Al-Qaïda dans la péninsule Arabique, épingle le nom de Stéphane Charbonnier, dit Charb, directeur de la publication de Charlie Hebdo depuis 2009 sur la liste de personnalités recherchées pour « crimes contre l’islam ».
 
 
 
Il est évident, que l’on ne peut pas imputer directement les derniers évènements à l’administration iranienne, on peut s’autoriser sans complexe à faire un parallèle entre la fatwa du 14 février 1989 et les attaques terroristes au nom de l’islam. Il faut toujours une action ou un homme pour ouvrir un chemin, dans le cas présent le chemin n’est que violence, haine et dangerosité.
 
 
 
Les musulmans démocrates dans ces pays sont également victimes de l’extrémisme du régime. Deux semaines avant le drame de Paris, il y a eu le drame de Liberty, le camp des opposants iraniens réunis au sein du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) qui lutte pour le changement démocratique et la fin du califat du « Guide suprême religieux » en Iran. Vingt-cinq habitants sans armes de ce camp ont été assassinés lors d’une attaque meurtrière avec 80 roquettes larguées sur le camp.
 
 
 
Le combat contre l’extrémisme religieux est un combat global que nous devons mener sur tous les fronts. Ce phénomène funeste a sa racine historique et sa source d’inspiration dans l’Iran des mollahs. La solution pour clôturer ce chemin néfaste à la bonne conduite du monde, doit passer par la disparition définitive de l’intégrisme islamique tant à Rakka qu’à Téhéran.

Marc Reeves


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