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L’éolien poursuit son développement à l’international

De fortes perspectives de croissance pour l’éolien terrestre à l’échelle internationale

Selon les dernières prévisions de l’Agence internationale de l’énergie, l’énergie éolienne devrait bénéficier d’un élan favorable dans les prochaines années et voir sa puissance installée au niveau mondial doubler à l’horizon 2020. Une évolution que l’on retrouve de manière générale dans toutes les filières renouvelables mais qui reste tout de même plus marquée pour les filières éolienne et photovoltaïque, jouissant actuellement de coûts de production en baisse et de marchés plus dynamiques. 

En effet, si l’hydroélectricité restera l’énergie renouvelable dominante au niveau international avec 64 % de la production renouvelable, l’éolien terrestre se maintiendra quant à lui à la deuxième place avec une part de 18%, suivi par la bioélectricité (8,4%) et le solaire PV (6,6%). Selon ces prévisions, la puissance cumulée des filières éolienne et solaire devrait même dépasser la barre symbolique du millier de mégawatts d’ici à 2020, dont 403 GW pour le photovoltaïque (140 GW en 2013) et 602 GW pour l’éolien terrestre.

Cette tendance à la hausse des capacités de production éolienne sera perceptible sur tous les continents, et notamment en Asie qui concentre actuellement avec les Etats-Unis, la majeure partie des investissements dans la filière. Pour preuve, la Chine a installé à elle seule plus de 40,7% des nouvelles capacités éoliennes dans le monde au premier semestre de l’année dernière.  

A ce jour, la Chine avec 98,6 GW de puissance installée, les États-Unis avec 61,9 GW et l’Allemagne avec 36,5 GW, dominent le marché mondial de l’éolien. L’Espagne et l’Inde se trouvent en 4e et 5e positions, avec des capacités respectives de 23 GW et 21,3 GW. Suivent le Royaume-Uni, la France, l’Italie et le Canada qui disposent de capacités éoliennes comprises entre 11,2 et 8,5 GW.

Un regain de dynamisme pour l’éolien en France

En France, le rythme de croissance de l’éolien a véritablement repris en 2014 (avec 1.173 MW raccordés cette année-là, soit un niveau proche du record de 2010), grâce à une simplification des démarches administratives et à une sécurisation du tarif d’achat éolien. La deuxième édition de l’Observatoire de l’éolien publié par France énergie éolienne (FEE) fait état en effet d’une nette augmentation de la construction et du raccordement de nouveaux parcs éoliens onshore sur ces deux dernières années. En juin 2015, 523 mégawatts avaient été raccordés contre seulement 410 sur la même période de l’an dernier, des chiffres en forte croissance par rapport aux 630 MW mis en service pour l’ensemble de l’année 2013.  

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte est venue renforcer l’effort de simplification du cadre juridique afin d’assurer un taux de croissance positif à la filière éolienne française dans les années à venir. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) estime néanmoins que le rythme de croissance annuel est toujours insuffisant et bien loin des 4.000 MW raccordés chaque année en Allemagne. 

Comme l’explique dans le Figaro Paul Elfassi, avocat associé chez BCTG Avocats, « dans le domaine de l’éolien terrestre, le pays (la France) n’a pas pu faire valoir tous ses atouts au plan industriel faute de politiques publiques suffisamment lisibles et stables. De nombreuses entreprises ont tout de même réussi à développer des projets plaçant la France avec ses 10.000 MW (depuis octobre 2015) au 4e rang européen, mais encore très loin derrière l’Allemagne ».  

Le groupe EDF par exemple, a dépassé la semaine dernière le cap du gigawatt de puissance éolienne terrestre installée dans l’hexagone, suite à l’acquisition de deux nouveaux parcs éoliens dans la Meuse et dans le Doubs pour un total de 44 MW de puissance installée. Il affiche ainsi de fortes ambitions pour l’année 2016 avec plus de 100 MW de projets éoliens en cours de construction.

Pour rappel, la France est considérée comme le deuxième gisement éolien d’Europe et compte à ce jour près de 850 parcs et 4.900 éoliennes, qui ont représenté l’an dernier 4,1 % de la consommation française d’électricité.

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