Le président déchu Blaise Compaoré fait l’objet d’un mandat d’arrêt international produit par la justice militaire burkinabè. L’ex-chef de l’Etat est poursuivi pour « assassinat », « attentat » et de « recel de cadavre », dans le cadre de l’enquête sur la mort de son prédécesseur Thomas Sankara.
Lundi 21 décembre, la justice militaire du Burkina Faso a annoncé avoir lancé un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré, l’ancien président burkinabé, chassé du pouvoir en octobre 2014 après 27 ans passés à la tête de l’Etat. Ce dernier vit actuellement en exil en Côte d’Ivoire. Il est officiellement recherché pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat, le capitaine Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons le 15 octobre 1987 lors du coup d’Etat qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.
Je pense que c’est l’avancée la plus notable dans l’instruction du dossier Thomas Sankara, a estimé Prospère Farama », l’un des avocats de la famille. Selon lui, Blaise Compaoré a « clairement dit à certaines occasions que [le soir de l’assassinat], il était question de l’arrêter personnellement et que ses éléments à lui avaient pris les devants. »