Le vote Front National (FN) premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, a largement dépassé les estimations réalisées par les instituts de sondage dans les derniers jours de la campagne. Marine Le Pen a salué « un résultat magnifique » pour son parti, estimant qu’il avait vocation à réaliser l’unité nationale. « J’appelle donc tous les électeurs qui se sentent avant tout patriotes à tourner le dos à cette classe politique qui les trompe et je les invite quel que soit leur vote du premier tour à nous rejoindre dimanche prochain », a-t-elle conclu.
Après son succès aux départementales de mars dernier et aux municipales de 2014, la droite n’a pu cette fois surfer sur l’impopularité de François Hollande. Selon les résultats quasi-définitifs du ministère de l’Intérieur, l’alliance de la droite et du centre remporte moins de 27% des suffrages au premier tour des élections régionales ce dimanche. Elle vire en tête dans quatre régions : Pays de la Loire, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes et l’Ile-de-France, où l’ancienne ministre Valérie Pécresse, qui conduit la liste de la droite et du centre obtient 30,51 % des voix au premier tour, devant le président de l’Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone (25,19 %).
Ce scrutin vient comme un camouflet pour la majorité. Le Parti Socialiste ne conserve à l’issue de ce premier tour qu’une le strict minimum : l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes où la liste PS-PRG d’Alain Rousset arrive en tête dans la région avec 30,39 % des voix, et la Bretagne où le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian arrive largement en tête avec 34,92 % des voix.
Nicolas Sarkozy a personnellement toute fusion ou retrait. Sauf décision contraire du bureau politique du parti, lundi matin, les Républicains entendent maintenir leur liste partout où cela est possible. Le président du parti de droite estime qu’elles constituent « la seule alternance possible : celle incarnée par les républicains de la droite et du centre. »