Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a annoncé avoir accordé des grâces à 3 100 détenus de la crise postélectorale de novembre 2010, dans son traditionnel discours à la nation à la veille du Nouvel An. La nouvelle a été houspillée par l’opposition, qui indique que la Côte d’Ivoire « n’a pas besoin de grâce présidentielle, mais d’un Etat de droit. »
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a, dans son traditionnel discours à la nation à la veille du nouvel An, s’est félicité d’une « nouvelle opportunité en vue d’un rassemblement de la nation et de la consolidation de la paix. » Il a présenté en ces termes sa décision d’accorder la grâce à trois mille cent détenus de la crise postélectorale, dans son traditionnel discours à la nation, jeudi 31 décembre.
Le chef de l’Etat, réélu dès le premier tour, en octobre, avec 83,66 % des suffrages, pour un nouveau mandat de cinq ans, a précisé que certains prisonniers pourront « recouvrer immédiatement la liberté, et d’autres voir leur peine réduite. »
Pendant la campagne, l’opposition, qui a sans cesse réclamé la libération des prisonniers politiques », a reproché à Ouattara de ne pas avoir réconcilié le pays et de mettre en oeuvre une « justice des vainqueurs », qui ne s’intéresse qu’aux auteurs d’exactions du camp de l’ancien président Laurent Gbagbo mais pas à ceux de son propre camp. Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la CPI pour des « crimes contre l’humanité. »