Un porte-parole de l’armée américaine a annoncé, mercredi, que près de 2.500 combattants de Daesh ont été tués au cours du seul mois de décembre dans des frappes de la coalition internationale en Irak et en Syrie. Mais en plus de ces pertes humaines de grande ampleur, le groupe jihadiste perd également de plus en plus de territoires. Selon le Pentagone, depuis le début des frappes en août 2014, Daesh a ainsi perdu jusqu’à 22.000 km², soit 40%, des territoires qu’il avait pris en Irak, et environ 2.000 km², soit 10%, en Syrie.
En plus des attaques visant les troupes de l’organisation terroriste, les bombardements ont de plus en plus visé les réserves d’argent de Daesh. Des dizaines de millions de dollars appartenant aux djihadistes seraient ainsi partis en fumée lors de raids aériens menés ces derniers mois. Cette stratégie semble payante : la trésorerie de Daesh, basée dans la ville syrienne de Raqqa, a annoncé devoir diminuer les salaires de ses soldats de moitié la semaine dernière. Un document officiel, que le quotidien britannique The Independant s’est procuré, stipule que cette baisse s’explique « par les circonstances exceptionnelles auquel l’Etat Islamique fait face. »
« On observe ces dernières semaines, un recul de Daesh. Sa résilience doit toutefois nous amener à améliorer encore notre action. Nous devons continuer à combattre cette organisation sur tous les fronts et nous attacher à la déraciner sur le terrain et dans les esprits », a déclaré hier Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, lors d’une réunion à Paris. Le prochain objectif est la ville de Mossoul, contrôlée par Daesh depuis juin 2014.
Toutefois, ces pertes sont à relativiser. Daesh dispose toujours de 20.000 à 30.000 combattants, et peut regarnir ses rangs presque aussi rapidement, notamment grâce à l’afflux de jeunes issus de pays alentours et du monde entier. Le groupe djihadiste n’a pas perdu ses moyens de frapper à l’étranger, et a publié ce weekend une vidéo mettant en scène les neufs auteurs des attaques qui ont fait 130 morts en novembre dernier. Cette publication a pour objectif d’inciter des recrues islamistes à prendre à nouveau pour cible la France, mais aussi la Grande-Bretagne. Une invitation à prendre les armes contre tous ceux qui participent à la coalition internationale.