C’est l’Organisation des Nations unies qui annonce le retrait des casques bleus congolais officiellement pour « contre-performances » lors de leur déploiement en Centrafrique dans le cadre de la Minusca. Il s’agit des premières sanctions qui suivent l’ouverture d’une enquête à propos les accusations de viols sur mineurs commis par des membres de ce contingent.
Le contingent de la République démocratique du Congo (RDC) – composé de 807 soldats et 118 policiers – était sur la sellette mais c’est désormais officiel : ses troupes ne seront pas renouvelées dans la Mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca. « Malgré des améliorations entre la première visite de pré-déploiement en novembre et la seconde en décembre, le département de maintien de la paix [de l’ONU] a estimé que les progrès accomplis jusqu’à présent remplissent seulement en partie les critères établis par les Nations unies », a expliqué un porte-parole du département.
L’année dernière, le contingent de la RDC a été pointé du doigt par la mission onusienne en Centrafrique dans une première affaire de viols sur mineurs à Bambari, dans le centre du pays. Puis à la mi-novembre, de nouvelles accusations de viols mettaient en cause des casques bleus congolais ont été formulées. En novembre, un haut fonctionnaire de l’ONU avait confié au Monde Afrique que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon voulait se séparer du contingent congolais suite à de « multiples exactions », dont des « viols » et des « délits de droit commun tels que le vol et le racket ».