La présence massive de militaires français en Centrafrique cessera d’ici fin 2016, d’après les estimations du ministre de la Défense. Ce dernier a expliqué vouloir mettre fin à l’opération Sangaris, car un « processus démocratique » est désormais enclenché dans le pays. « L’objectif, c’est que l’opération en tant que telle s’arrête au cours de l’année 2016. »
Les effectifs français, qui s’élèvent à 900 soldats actuellement – après avoir atteint jusqu’à 2.500 hommes au début de l’opération – seront alors ramenés à environ 300 soldats, a-t-il laissé entendre. Les Nations unies ont déployé parallèlement une force de quelque 10.000 hommes, la Minusca, qui aide notamment à sécuriser les élections en vue d’une transition politique en Centrafrique.
Le déclenchement de « Sangaris » le 5 décembre 2013, après le renversement du président François Bozizé par les rebelles de la Séléka, a permis d’arrêter les tueries de masse et de ramener un semblant de normalité à Bangui. La force a aussi garanti la sécurité des fragiles institutions de transition de la présidente Catherine Samba Panza, en rendant impossible toute velléité de prise du pouvoir par la force. En revanche, le pays n’a pas été réellement pacifié et des groupes armés sont encore présents dans plusieurs provinces.