Site icon La Revue Internationale

Les négociations entre Londres et Bruxelles peinent à aboutir

Le Premier ministre britannique, reçoit Donald Tusk, président du Conseil européen.  Cette rencontre est un préambule aux négociations sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Sous pression des europhobes du parti britannique Ukip et d’une frange eurosceptique de son propre parti des conservateurs, le chef de gouvernement britannique a en effet demandé un certain nombre de réformes, pour augmenter la marge de liberté de son pays. Il tiendra par ailleurs un vote lors duquel les citoyens britanniques se prononceront sur leur volonté de quitter ou non l’Union.

Un gain de cause pour Cameron cela ne signifie cependant pas que le référendum promis au peuple britannique par David Cameron avant la fin 2017 n’aura pas lieu. Ce dernier s’est néanmoins engagé à faire campagne en faveur du « no » à la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne si l’Europe lui accordait ce qu’il souhaitait. Le cas échéant permettrait David Cameron pourrait organiser le référendum qu’il a promis sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’UE à sa date de prédilection, le 23 juin prochain, en se prévalant des réformes obtenues.

David Cameron espérait mettre la dernière main, dimanche soir, à un accord sur les renégociations des relations de son pays avec l’Union européenne au cours d’un dîner à Downing Street avec le président du conseil européen Donald Tusk, deux jours après avoir rencontré Jean-Claude Juncker à Bruxelles. Las, le Polonais est sorti de la résidence du premier ministre britannique en lâchant ces simples mots : « Pas d’accord. » Derrière lui, nombre de pays de l’union qui refusent un traitement sur mesure pour un acteur déjà privilégié dans cet ensemble. « Nous n’y sommes pas encore », a admis Downing Street.

En promettant d’organiser cette consultation à haut risque, qui pourrait déclencher un autre séisme dans l’Union déjà éprouvée par la crise migratoire, M. Cameron, réélu en mai 2015, espérait couper l’herbe sous le pied des eurosceptiques. M. Cameron exige de ses partenaires européens des réformes dans quatre secteurs, dont la plus controversée vise à décourager l’immigration intra-européenne, en particulier des pays de l’Est. Il voudrait imposer un moratoire de quatre ans avant tout versement d’aides sociales aux immigrants issus de l’UE venant travailler au Royaume-Uni. Mais cette exigence, jugée « discriminatoire », est contraire à la libre circulation des biens et des personnes, principe fondateur de l’Union.

Quitter la version mobile