La première étape des primaires américaines n’as pas été favorable aux favoris. Le sénateur ultraconservateur Ted Cruz l’a remporté face au grand favori des sondages Donald Trump, alors que côté démocrates, Hillary Clinton devance de justesse le sénateur Bernie Sanders, avec 49,8% des votes contre 49,6%.
La soirée de lundi fut riche en surprises dans l’Iowa. Le premier état à se prononcer lors des primaires précédant les élections présidentielles américaines a fait mentir les sondages et chuter les favoris. D’abord, au terme d’une campagne très axée sur la religion, le conservateur Ted Cruz, chouchou des chrétiens évangéliques, l’a emporté nettement devant Donald Trump, avec 28% contre 24%.
Il s’agit pour le second d’une défaite nette et humiliante, alors qu’il se vantait de son avance, et d’être le favori de tous les sondages. Issu du Tea Party, l’aile la plus conservatrice du Grand Old Party (GOP), Ted Cruz est donc un « vrai » conservateur, comme il aime à le rappeler. Ses positions le confirment : il est contre la régularisation des sans-papiers, contre l’avortement, contre l’Obamacare, contre la « théorie » du changement climatique et pour le port d’armes
Côté républicains, la nuit a été longue, alors que le sénateur, cette fois-ci du Vermont, l’indépendant Bernie Sanders, a lui aussi créé la surprise en obtenant, selon sa propre expression, « un quasi-match nul » avec l’autre favorite, l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Il a en effet fallu procéder à un recompte tant les résultats étaient serrés (49,8% contre 49,6%). Elle a dû attendre trois longues heures pour revendiquer la victoire, visiblement d’une (très) courte tête, face au « socialiste » auto-proclamé (attention, c’est presque un gros mot outre atlantique), alors qu’aucune chaîne américaine ne s’était aventurée à désigner un vainqueur dès lundi soir.
Après avoir paradé dans les sondages depuis l’été, la pilule est amère pour Donald Trump. Et ce d’autant plus qu’il est également talonné par le sénateur centriste de Floride, Marco Rubio (23,1 %). Trump espère se refaire la cerise au prochain rendez-vous, mardi prochain dans le New Hampshire, où les sondages lui accordent plus de 20 points d’avance. Il faut également relativiser le poids de ce vote, car le nombre de délégués en jeu dans l’Iowa est limité (à peine 1 % du total national). Cependant, ils pourraient annoncer la couleur des votes à venir, et influencer les indécis.