L’extrémiste de droite norvégien Anders Breivik est de retour devant la justice. Mais cette fois, c’est à sa demande. L’extrémiste de 37 ans reproche à l’État d’enfreindre deux dispositions de la Convention européenne des droits de l’Homme, l’une interdisant les « peines ou traitements inhumains ou dégradants », l’autre garantissant le « droit au respect de sa vie privée (…) et de sa correspondance.
Lui qui a un jour écrit que les droits de l’homme étaient un concept « utilisé pour éradiquer une civilisation entière au nom de la tolérance et la diversité » semble avoir changé son fusil d’épaule. Selon son avocat, Oystein Storrvik, cet isolement lui inflige des « séquelles évidentes ». Au début, « une de ses principales activités était d’étudier, mais il a arrêté et c’est, selon moi, un signe que l’isolement est néfaste à sa santé psychologique ».
Pour mémoire, il avait fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, tuant huit personnes, puis tiré sur un rassemblement d’adolescents de la Jeunesse travailliste sur l’île d’Utøya, faisant 69 autres victimes, le 22 juillet 2011. Il avait été condamné en 2012 à 21 ans de prison, alors la peine maximale en Norvège.