Le président Vladimir Poutine a annoncé lundi qu’il avait ordonné le retrait, à partir de mardi, du gros des forces russes en Syrie, estimant que les objectifs poursuivis lors de cette intervention militaire avaient été dans l’ensemble atteints. Une mesure prise en concertation avec Damas, assurent les autorités russes.
Conformément à l’ordre donné lundi soir par Vladimir Poutine, le corps expéditionnaire russe a commencé à charger équipements et matériel militaire dans des gros porteurs qui vont ensuite voler vers la Russie. La Russie est intervenue fin septembre 2015 en Syrie pour aider l’armée du président syrien Bachar al Assad, alors en grande difficulté, à contenir les forces rebelles, notamment dans l’ouest du pays. Cet appui s’est principalement traduit par des frappes aériennes contre les insurgés.
La décision du Kremlin intervient le jour même de la reprise des négociations de paix sur la Syrie à Genève, sous l’égide des Nations unies. L’annonce du retrait russe a pris tout le monde de court, à commencer par la délégation de l’opposition syrienne. A priori, celle-ci devrait profiter du retrait russe, mais les délégués du Haut Comité des négociations (HCN) veulent rester prudents. Ce repli tactique intervient alors que le problème de l’avenir du président Bachar al-Assad demeure entier, Damas restant sourd aux exigences de l’opposition syrienne.