L’installation d’un centre d’hébergement d’urgence pour sans-abris dans le 16ème arrondissement de la capitale soulève en effet une fronde chez les riverains. Ce centre, qui doit ouvrir ses portes d’ici à l’été, accueillera pendant trois ans des sans-abris orientés par le Samu social. Ce centre, porté par la maire de Paris, Anne Hidalgo et voté en décembre dernier par le Conseil de Paris, vise sera constitué de préfabriqués en bois installés pour une durée de trois ans sur une allée en lisière du bois.
Pour les riverains et Claude Goasguen, le maire Les Républicains du 16e, ce projet porte atteinte à « la protection de cet espace naturel. » Une pétition « Contre un nouveau Sangatte » a été lancé par le maire qui a reçu le soutien des maires des communes voisines. Hier soir, une réunion était organisée pour présenter le projet. Le président de l’université dans laquelle la réunion se déroulait a dû ordonner l’évacuation de la salle.
La peur, c’est celles des migrants. Même si la mairie insiste pour parler de sans domicile fixe, les opposants craignent pour leur sécurité et parlent déjà d’un nouveau Calais au Bois de Boulogne. On retrouve notamment ces mots sur le tract distribué par Max Guazzini, l’ancien président du Stade Français. « Ces pauvres gens n’auront pas de moyens d’aller dans les magasins du 16e, trois fois plus chers qu’ailleurs, explique une pimpante sexagénaire. Alors ils vont chaparder, forcément ! » d’après Eric Pliez, directeur général de l’association Aurore.