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Multiplication des violences lors des meetings de Donald Trump

A mesure que son discours se radicalise un nombre croissant manifestants interviennent lors des meetings de Donald Trump, afin de dénoncer la « perversité de ses idées » à grand renfort de chants et de pancartes. La plupart des discours de Donald Trump sont désormais interrompus à plusieurs reprises. Les violences ne manquent pas non plus d’éclater de plus en plus fréquemment. Les vidéos se multiplient et se ressemblent. La dernière en date tournée samedi à Tucson (Arizona) montre qu’un manifestant anti-Trump a été roué de coups, au sol, alors qu’il était évacué par le service de sécurité.

Ce climat de violence, Donald Trump en est le premier responsable. Ces scènes font partie intégrante du spectacle proposé par le milliardaire qui, tour à tour, s’en amuse, s’irrite et houspille les perturbateurs. Il a le 1er février enjoint ses partisans à « cogner » les personnes souhaitant interrompre ses discours. Il a par également plusieurs fois répété qu’il était prêt à payer les frais de justice de ses supporters qui frapperaient des opposants, et même expliqué sans sourciller qu’il se battrait lui-même plutôt que de laisser un concurrent politique lui prendre le micro.

S’exprimant dimanche sur la chaîne de télévision ABC, Donald Trump a refusé de condamner ses sympathisants qui ont agressé des opposants au cours de ses meetings. Il n’est pas non plus revenu sur l’avertissement qu’il avait lancé, à savoir qu’il y aurait des émeutes si le Parti républicain lui refusait l’investiture bien qu’il soit le favori des électeurs républicains. Des prises de parti très polémiques qui ne font rien pour apaiser un pays très divisé. L’annulation en dernière minute de son meeting à Chicago en dit long. La tension était montée toute la journée : à l’intérieur et à l’extérieur de l’arène sportive où le milliardaire était attendu en fin de journée, des centaines de personnes protestaient contre sa venue.

A l’annonce de l’annulation du meeting, insultes, bouteilles et coups de poings ont commencé à voler dans la salle, tandis que la sécurité tentait de séparer les groupes et d’évacuer les lieux. Les violences ont continué à l’extérieur et la police a procédé à plusieurs arrestations. Pour ses rivaux, ces violences sont la conséquence de la rhétorique violente de Donald Trump. John Kasich, gouverneur de l’Ohio et candidat lui aussi à la primaire : « Donald Trump a semé la division et il en a récolté les fruits ce soir, c’était affreux. » Le candidat Ted Cruz, sénateur du Texas, a aussi estimé que Donald Trump avait « créé un environnement qui ne fait qu’inciter à ce genre de violente discorde. » Ce dernier rejette l’accusation en bloc, faisant porter la faute sur des « agitateurs professionnels. »

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