Les Congolais se sont rendus aux urnes dimanche, pour le premier tour de l’élection présidentielle. Afin d’éviter tout débordement dans un climat tendu, le gouvernement a choisi de procéder à une coupure totale des communications au Congo pendant 48 heures.
Au Congo-Brazzaville, les électeurs étaient appelés à voter au 1er tour de la présidentielle. Le président sortant, Denis Sassou-Nguesso, au pouvoir depuis 1997 et pressenti comme à nouveau favori, affronte huit candidats. Pendant toute la journée, Brazzaville a pris des allures de ville morte, en raison d’une interdiction de circuler aux automobiles (mesure habituelle les jours d’élection).
Plus exceptionnel, le président Denis Sassou Nguesso a annoncé une coupure totale des communications au Congo pendant 48 heures, officiellement pour empêcher l’opposition de publier des résultats « illégaux. » Selon les autorités, la décision de couper toutes les télécommunications (téléphone, internet, SMS) dans le pays dimanche et lundi a été prise « pour des raisons de sécurité et de sûreté nationales. »
La journée a été calme, mais vers 18h30 (17h30 GMT), dans ce qui semble avoir été un bref moment isolé de violence, la police anti-émeutes a dispersé avec des gaz lacrymogènes quelque 200 jeunes partisans du candidat d’opposition Guy-Brice Parfait Kolélas qui insistaient pour assister au dépouillement à l’intérieur d’un bureau de vote de Makélékélé (au sud de la capitale).