Trois ex-dirigeants de la compagnie d’électricité Tepco vont être jugés sur plainte de citoyens japonais pour leur responsabilité dans la catastrophe de Fukushima en mars 2011. Les trois sont poursuivis pour ne pas avoir pris les dispositions qui auraient permis d’éviter les dégâts causés aux installations par le tsunami.
L’ex-président du conseil d’administration du groupe Tokyo Electric Power (Tepco) au moment du drame, Tsunehisa Katsumata (75 ans), ainsi que deux vice-PDG, Sakae Muto (65 ans) et Ichiro Takekuro (69 ans), doivent être traduits en justice japonaise pour leur responsabilité dans la catastrophe de Fukushima. La décision est l’aboutissement d’une procédure commencée en 2012. Un groupe de citoyens, essentiellement du département de Fukushima, avait porté plainte contre plusieurs dizaines de responsables de Tepco et du gouvernement.
Les citoyens considèrent les trois dirigeants de Tepco comme responsables de la mort de 44 malades âgés évacués d’un hôpital de Futaba, près de la centrale, dans des conditions déplorables, ainsi que des blessures causées à 13 autres personnes. Un précédent avis de la justice nippone avait estimé, en janvier 2015, « que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure que les trois personnes visées auraient pu prévoir ou éviter » l’accident, mais les plaignants ont finalement eu gain de cause après une bataille judiciaire de longue haleine.