Une commission de la Chambre des députés du Parlement brésilien s’est prononcée lundi pour la destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff par 38 voix pour et 27 contre. Les membres de la commission recommandent de la destituer pour avoir enfreint la réglementation budgétaire pour favoriser sa réélection en 2014.
Dilma Rousseff n’est pas sortie d’affaire. Une commission parlementaire a recommandé, lundi 11 avril, la destitution de la présidente brésilienne, lui infligeant un revers supplémentaire. Formée de 65 députés, la commission spéciale sur l’impeachment de la dirigeante de gauche a approuvé à la majorité de ses membres un rapport non contraignant préconisant aux députés de voter la poursuite du processus de destitution devant le Sénat. Ensuite, la Haute assemblée aura le dernier mot.
La première étape du processus visant à éloigner du pouvoir la présidente, membre du Parti des travailleurs (PT, gauche) avant la fin de son second mandat est donc franchie. Les parlementaires restent profondément divisés sur la question. Les débats de la commission, houleux, ont duré plusieurs heures, interrompus à de très nombreuses reprises par des partisans en faveur ou contre la destitution, qui criaient des slogans en brandissant des pancartes. D’ici la fin de semaine, l’impeachment va être débattu et voté en séance plénière par l’ensemble des députés de la Chambre.