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Essais nucléaires : Pékin sanctionne Pyongyang

Le ministère du commerce chinois a interdit, mardi 5 avril, les importations d’or et de terres rares nord-coréens et les exportations vers la Corée du Nord de kérosène et d’autres produits pétroliers susceptibles d’être utilisés pour des fusées. Ces sanctions s’inscrivent dans le cadre de la résolution adoptée le 2 mars par le Conseil de sécurité des Nations unies en réponse au quatrième l’essai nucléaire effectué le 6 janvier par Pyongyang, suivi, le 7 février, par un tir de fusée largement considéré comme un essai de missile balistique déguisé.

Depuis l’adoption par l’ONU de nouvelles sanctions contre son pays, le leader nord-coréen Kim Jong-un a enclenché une dangereuse escalade verbale, multipliant les menaces et les provocations. Aussi, selon l’agence de presse officielle KCNA en effet, Kim Jong-un « a donné pour tâche d’effectuer plus de tests d’explosions nucléaires afin d’estimer le pouvoir de destruction des ogives nucléaires nouvellement produites et de mener d’autres tests pour soutenir la capacité d’attaque nucléaire. »

Non content de cette annonce, le site nord-coréen officiel a publié une nouvelle vidéo de propagande montrant de multiples tirs de roquettes contre la présidence sud-coréenne et d’autres édifices gouvernementaux à Séoul. Il y a dix jours, Pyongyang avait diffusé une vidéo similaire de plus de quatre minutes montrant cette fois une attaque nucléaire sur Washingon avec comme dernière image, un drapeau américain en flammes. Il s’en suit des images dignes d’un dessin animé où l’on voit les roquettes s’abattre sur des monuments connus de la capitale américaine.

Ce désaveau chinois est un coup dur pour la dictature orientale. 90 % du commerce nord-coréen dépend est passé avec son voisin – en particulier le secteur minier, l’un des piliers de l’économie nord-coréenne. Grâce à la seule vente de son charbon à la Chine, le pays a pu encaisser 880 millions d’euros en 2014. Mais la Chine fera des exceptions. Le commerce du charbon et du minerai de fer sera en effet autorisé si les recettes dégagées sont « entièrement consacrées » à maintenir le niveau de vie des gens, et non à financer les programmes nucléaires ou balistiques.

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