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« Hé oh la gauche ! », la stratégie de retour de François Hollande

A un an de l’élection présidentielle, et alors que François Hollande est au plus bas dans les sondages, les proches du chef de l’Etat lancent lundi 25 avril une opération reconquête de son électorat. Dans un amphithéâtre de la faculté de médecine, l’université René-Descartes à Paris, Stéphane Le Foll réunit les membres du gouvernement qui croient à la candidature de François Hollande dans un an. « 25 ministres et les inscriptions ne sont pas closes », se réjouit ce dernier.

« L’idée qui est derrière [ce mouvement et ce nom], c’est de se dire que de temps en temps, les procès qui sont faits par une partie de la gauche, par une partie des frondeurs, sur ce qu’on a fait, mérite qu’on leur prouve qu’ils ont tort (…) », a expliqué Stéphane Le Foll sur France info, le 15 avril dernier, au lendemain de l’émission Dialogues citoyens qui devait relancer François Hollande. Il a d’ailleurs égrené les motifs de satisfaction : « 83.000 emplois nets créés » et une hausse de 1,8 % du pouvoir d’achat en 2015, un taux de chômage à 10 %, selon l’Insee, supérieur de «seulement» 0,2 point à celui de 2012.

« La gauche étant au pouvoir, elle concentre toutes les critiques, et ça va au-delà de ce qui est raisonnable. Nous avons nous-mêmes de la difficulté à produire une explication sur ce que nous faisons », poursuit Jean-Marie Le Guen ce dimanche matin, au Grand Rendez-vous sur Europe 1/Le Monde/iTélé. Pour le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, ce gouvernement incarne une « gauche qui assume ses responsabilités, pas une gauche rêvée, pas une gauche idyllique », une gauche qui « s’est transformée devant les responsabilités du pouvoir. »

Emmanuelle Cosse et le radical de gauche Jean-Michel Baylet ont également été conviés pour élargir le rendez-vous au-delà des seuls socialistes. En revanche, ne cherchez pas Manuel Valls, qui ne rentre d’un déplacement au Mont-Saint-Michel que tard lundi soir, et ne pourra donc pas y être. Emmanuel Macron, lui, n’a pas reçu d’invitation. Pour M. Le Foll, la démarche de M. Macron qui « consiste à entretenir le débat de manière spécifique et singulière, lui est propre. Nous, par opposition, créons une démarche collective. Nous, nous défendrons ce que nous avons fait. »

François Hollande ne fera connaître sa décision sur son éventuelle candidature qu’en décembre.

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