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La vie reprend son cours à Mayotte, sur fond de tensions

Un retour à la normale se profile à Mayotte. La grève générale « pour l’égalité réelle » qui paralysait l’île depuis le 30 mars a été suspendue dimanche 17 avril par l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, Solidaires, FSU et FAEN). Les derniers barrages routiers qui empêchaient les habitants de se rendre au travail sont actuellement en cours de démantèlement. Les représentants de l’intersyndicale étaient conscients que, dans le climat d’extrême tension que connaît Mayotte, la poursuite du mouvement pouvait rapidement déraper.

Les habitants de l’île ont encore en mémoire le souvenir de la grève de 2011, qui avait duré quarante-quatre jours et entraîné une pénurie générale. Dans ce contexte de forte tension sociale, vendredi soir, un métropolitain a été tué à l’arme blanche par deux ou trois jeunes – d’après les premières constatations – dans le quartier de Kaweni, au nord de Mamoudzou, le chef-lieu du département.

À l’origine de cette sortie de crise : la rencontre, vendredi, entre l’intersyndicale de l’île (CGT, FO, CFDT, Solidaires, FSU et FAEN) et la ministre des outre-mer George Pau-Langevin. Après quatre heures de négociation, les parties ont signé un relevé de conclusions, les négociateurs saluant de « réelles avancées. » Les tensions restent cependant vives dans le 101e département français. Les syndicalistes insistent d’ailleurs sur l’usage du terme « suspension » de la grève, et non « arrêt. »

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