L’œuvre, montrant Judith tranchant la tête d’Holopherne, sera dévoilée mardi 12 avril à 9 heures lors d’une conférence de presse. Il s’agit d’un tableau découvert en avril 2014 dans le grenier d’une maison de la région de Toulouse, et présenté comme une œuvre du Caravage (1571-1610) par le cabinet d’expertise parisien Eric Turquin.
Cet expert a consulté une vingtaine de spécialistes au Louvre et en Italie. Pour lui aucun doute, c’est l’original. « Vous voyez, c’est fait d’un coup de pinceau, un copiste ou un artiste moyen, il ne sait pas faire ça. Et la façon dont l’artiste a fait les ongles, avec juste une petite touche de blanc, il n’a pas corrigé, il n’est pas revenu dessus. Ça, c’est un maitre, c’est quelqu’un qui a une autorité et qui ne revient pas sur ce qu’il a fait », explique-t-il.
Le Caravage est l’un des plus grands peintres italiens de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle. Et les premières estimations sur la valeur du tableau pourraient rendre heureux les propriétaires : 120 millions d’euros.
Le Caravage a peint un premier Judith et Holopherne, exposé au palais Barberini. Mais il en a peint un second – dont il est fait mention dans plusieurs lettres de l’époque – qui aurait donc atterri à Toulouse grâce à un officier de l’armée napoléonienne, un des ancêtres des actuels propriétaires.